Moyen-Orient et Asie centrale

PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES

octobre 2017

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Chapitre 1 - Pays exportateurs de pétrole de la région MOANAP: poursuivre l’assainissement budgétaire et la diversification

Les pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP) continuent de s’adapter à la baisse des cours du pétrole, qui a freiné la croissance et contribué à d’importants déficits budgétaires et extérieurs. Un fléchissement des cours a été observé récemment, malgré la prolongation des réductions de production arrêtée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l’affermissement de la reprise mondiale. On assiste à un redressement général de la croissance hors pétrole, mais les perspectives de modération de la croissance à moyen terme soulignent la nécessité de poursuivre la diversification et le développement du secteur privé. La plupart des pays ont adopté des stratégies de diversification ambitieuses et établissent des programmes de réforme détaillés, mais ils devraient en accélérer la mise en oeuvre, en particulier pour exploiter l’élan plus vigoureux de la croissance mondiale. Les pays exportateurs de pétrole devraient suivre leurs programmes de réduction des déficits pour préserver la stabilité budgétaire et, le cas échéant, soutenir l’arrimage de leur monnaie. Certains pays devront définir de nouvelles mesures d’assainissement budgétaire, tout en préservant les dépenses sociales et axées sur la croissance. Les risques d’instabilité financière semblent faibles même s’il subsiste des poches de vulnérabilité. Dans les pays en conflit, les perspectives demeurent très incertaines, la croissance étant subordonnée à la sécurité.

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Chapitre 2 - Pays importateurs de pétrole de la région MOANAP: garantir la résilience et une croissance inclusive

La croissance dans les pays importateurs de pétrole de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP) devrait s’élever à 4,3 % en 2017, favorisée par le raffermissement de la demande extérieure et une reprise cyclique de l’économie mondiale. Cette dynamique positive devrait perdurer à moyen terme et porter la croissance à 4,4 % en 2018 et 5,3 % pendant la période 2019–22. Mais, même à ce rythme, la croissance restera inférieure à ce qui serait nécessaire pour relever le défi du chômage dans la région. Compte tenu des différents risques, les perspectives régionales demeurent plutôt baissières. Pour tirer parti de la reprise mondiale et garantir la résilience, les principales priorités demeurent un assainissement budgétaire propice à la croissance et un renforcement des cadres de politique monétaire dans les pays en train d’opter pour des taux de change plus flexibles. Il faut que les réformes structurelles s’accélèrent pour améliorer le cadre d’activité des entreprises, créer des emplois et exploiter au mieux la dynamique de croissance mondiale, et stimuler une croissance inclusive.

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Chapitre 4 - Tirer parti des échanges commerciaux pour stimuler la croissance dans les régions MOANAP et CAC

Pour les pays des régions Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP) et Caucase et Asie centrale (CAC), le raffermissement de la reprise mondiale offre des possibilités importantes de renforcement des exportations et de la croissance. Des calculs réalisés à titre indicatif font apparaître qu’une plus grande ouverture commerciale, liée à une participation accrue aux chaînes de valeur mondiales, à la diversification des exportations ou à l’amélioration de la qualité des produits, pourrait contribuer à accroître le niveau des revenus d’environ 5 à 10 % au bout de cinq à dix ans. Les pays importateurs de pétrole sont mieux placés que les autres pays de la région pour tirer parti de l’amélioration des perspectives du commerce international, car ils sont mieux intégrés aux chaînes de valeur mondiales et leurs exportations sont plus diversifiées. Cela étant, ils pourraient encore améliorer la qualité de leurs exportations. En revanche, les pays exportateurs de pétrole devraient concentrer leurs efforts sur la diversification de leur économie, afin de produire et d’exporter une gamme plus étendue de biens et de services. La plupart des pays gagneraient à consolider leur accès aux marchés d’exportation en signant des accords commerciaux et en tirant parti des nouvelles possibilités d’intégration, telles que le projet chinois de nouvelles routes de la soie (voir encadré 2.1 au chapitre 2) et le Pacte avec l’Afrique (voir encadré 2.3 au chapitre 2). Des réformes structurelles visant à favoriser l’investissement et la création d’emplois, ainsi que des politiques budgétaires ciblées permettant de réduire les coûts d’ajustement, pourraient se révéler nécessaires pour atténuer les effets négatifs éventuels d’une ouverture commerciale accrue et faire en sorte que la croissance qui en résulterait soit aussi inclusive que possible.

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Chapitre 5 - Libérer le potentiel des FinTech pour les régions MOANAP et CAC

Après un démarrage tardif, les FinTech2, prennent leur essor dans quelques pays de la région Moyen- Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP)3 et commencent à s’implanter dans la région du Caucase et de l’Asie centrale (CAC). Pour ces deux régions, les FinTech pourraient relever les défis cruciaux qui consistent à améliorer l’accès aux services financiers, à promouvoir une croissance inclusive et à favoriser la diversification économique, en apportant des innovations capables d’ouvrir les services financiers à de vastes populations non bancarisées et de faciliter l’accès des PME à d’autres sources de financement. Les FinTech pourraient également contribuer largement à la stabilité financière en mettant les technologies au service du respect de la réglementation et de la gestion des risques. Elles peuvent aussi faciliter le commerce et l’envoi de fonds en fournissant des moyens de paiement transfrontières efficaces et bon marché, tandis que les administrations peuvent travailler de façon plus efficiente en recourant au paiement électronique. Pour libérer ce potentiel, des réformes supplémentaires sont nécessaires afin de combler les lacunes en matière de réglementation, de protection des consommateurs et de cybersécurité, d’améliorer le climat des affaires, de renforcer les infrastructures des technologies de l’information et de la communication (TIC) et d’élever le niveau de connaissances financières.

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Région MOANAP : Principaux points

Malgré le renforcement de la reprise mondiale, les perspectives économiques de la région MOANAP restent relativement timides en raison de l’adaptation au faible niveau des prix du pétrole et des conflits régionaux. Dans les pays exportateurs de pétrole, la faiblesse des cours et l’ajustement budgétaire continuent de peser sur la croissance non pétrolière, tandis que la croissance globale subit aussi les effets de l’accord de réduction de la production de brut impulsé par l’OPEP. S’agissant des pays importateurs de pétrole, la croissance devrait s’accélérer grâce au renforcement de la demande intérieure et à un redressement conjoncturel de l’économie mondiale. Cependant, à 2,6 % en 2017 — niveau inchangé par rapport à la Mise à jour des Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l’Asie centrale de mai 2017 —, la croissance de la région MOANAP sera inférieure de moitié environ à celle enregistrée en 2016, principalement en raison du comportement des pays exportateurs de pétrole. Elle devrait progressivement gagner en vigueur à moyen terme dans la plupart des pays de la région, mais dans bien des cas elle restera inférieure au niveau nécessaire pour faire reculer efficacement le chômage. Les réformes structurelles doivent s’intensifier pour profiter de la conjoncture favorable offerte par le renforcement de la reprise mondiale et pour assurer une croissance plus forte, plus inclusive et durable.

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Rapport et Présentation

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