Relations du fmi avec les osc

La réforme du FMI était au centre des réunions de printemps de 2006, qui se sont tenues à Washington à la fin avril. Le Comité monétaire et financier international (CMFI), principal comité consultatif du Conseil des gouverneurs du FMI, a apporté son appui à la conception de l'avenir de l'organisation exposée par le Directeur général, Rodrigo de Rato, dans son récent rapport sur la mise en œuvre de la stratégie à moyen terme du FMI. Le CMFI a demandé au FMI de redoubler d'efforts — notamment par le biais de consultations multilatérales — pour encourager les initiatives visant à résorber les déséquilibres mondiaux.

Les services du FMI vont maintenant travailler à la mise en œuvre de ces propositions et effectuer les travaux préparatoires avant l'Assemblée annuelle qui se tiendra à Singapour en septembre et dont le président du CMFI, Gordon Brown, a prédit qu'elle sera un «sommet de la réforme». Une des principales questions inscrites à l'ordre du jour de l'assemblée est le dossier, cher aux organisations de la société civile (OSC), de la voix et de la représentation des pays membres. Le CMFI a avalisé le principe de l'élaboration d'une démarche en deux temps visant à rééquilibrer les droits de vote au sein du FMI.

«Depuis sa création il y a soixante ans, le FMI a dû s'adapter à l'évolution rapide des forces en présence dans l'économie mondiale. À l'origine, l'institution était confrontée à un système d'économies protégées et fermées et son rôle consistait à octroyer des aides temporaires pour résoudre les problèmes de balance des paiements», a déclaré M. Brown durant une récente conférence de presse. «Nous sommes conscients que le FMI évolue aujourd'hui dans un système caractérisé par des économies ouvertes plutôt que fermées et des flux de capitaux internationaux plutôt que régionaux; les réformes sur lesquelles nous nous sommes entendus (...) visent à doter le FMI des outils nécessaires pour relever les défis futurs».Dans l'attente de l'ouverture, début juin, du guichet d'accréditation aux réunions de Singapour, les OSC trouveront des informations sur les activités préparatoires dans un article du présent bulletin. Par ailleurs, les activités de sensibilisation réalisées récemment par le FMI son décrites à la rubrique sur le terrain.

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À la une

Les relations du FMI avec la société civile
Par Masood Ahmed

Masood Ahmed est Directeur du Département des relations extérieures. Avant de prendre ces fonctions le 1er mai, il avait occupé pendant trois ans le poste de Directeur général des politiques et du développement international au Ministère du développement international du Royaume-Uni. De 2000 à 2003, M. Ahmed était Directeur adjoint du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI, où il était principalement chargé de la politique d'appui aux pays à faible revenu et des relations avec la Banque mondiale et d'autres organismes de développement. Il a occupé diverses fonctions à la Banque mondiale de 1979 à 2000.

***

Mon retour au FMI, en tant que Directeur du Département des relations extérieures, coïncide avec une phase de réforme, comme en atteste la stratégie à moyen terme du FMI décrite dans ce bulletin. Pour autant, le FMI avait déjà beaucoup changé, notamment dans ses relations avec la société civile, durant les trois années que j'ai passées hors de ses murs.

Les travaux que j'ai effectués sur les questions de développement pour le compte d'un bailleur de fonds m'ont permis d'appréhender sous un angle particulier les problèmes auxquels doit s'attaquer le FMI dans le cadre de son mandat. Cette expérience m'a permis aussi de découvrir les organisations de la société civile et les relations qu'elles entretiennent avec le FMI. Pour les uns comme pour les autres, ces relations n'ont pas toujours été faciles : il est donc encourageant de constater combien elles se sont améliorées. Le dialogue avec la société civile est l'occasion de dissiper les malentendus qui persistent dans le public au sujet du FMI et de ses activités. Il permet aussi aux services du FMI de mieux comprendre les questions de politique générale qu'ils ont à traiter. Des échanges importants se poursuivent sur plusieurs questions majeures, notamment le rôle du FMI dans l'accroissement de l'aide aux pays en développement et la nature des conseils de politique macroéconomique qu'il dispense à ces pays. À mon avis, le dialogue porte ses fruits. Il ne fait pas de doute que le FMI est à l'écoute de ses interlocuteurs et a modifié certaines de ses politiques et certains de ses programmes en conséquence.

Je suis conscient que la méfiance subsiste, mais chacun semble faire de son mieux pour écouter l'autre dans de nombreux forums. Le dialogue avec les syndicats, les organismes à vocation religieuse et d'autres organisations non gouvernementales fait partie intégrante de nos travaux. Dans toutes les régions du monde, les équipes chargées des pays participent de plus en plus fréquemment à ces consultations. Leurs contacts sont régis par le Guide des relations des services du FMI avec les organisations de la société civile. Bien qu'il soit toujours possible de faire mieux, je suis frappé de voir combien nos équipes prennent le dialogue avec la société civile au sérieux.

À mon avis, la société civile contribuera encore davantage à nos travaux à l'avenir. Je peux vous assurer que le Département des relations extérieures du FMI fera tout son possible pour promouvoir et faciliter le dialogue. Pour ma part, je me réjouis de pouvoir jouer un rôle constructif dans ce processus, de retrouver de vieux amis et d'en découvrir de nouveaux.

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Réunions de printemps

Compte rendu des travaux du Comité monétaire et financier international (CMFI)

Les participants aux réunions de printemps 2006 ont pleinement soutenu la stratégie du Directeur général du FMI, M. Rodrigo de Rato, consistant à réorienter les travaux de l'organisation pour mieux répondre aux besoins d'une économie mondialisée. Le Comité monétaire et financier international (CMFI), principal comité consultatif du Conseil des gouverneurs du FMI, a approuvé la stratégie à moyen terme du Directeur général et a demandé au FMI de redoubler d'efforts — notamment par le biais de consultations multilatérales — pour encourager les initiatives visant à résorber les déséquilibres mondiaux.

Dans son communiqué, le CMFI a par ailleurs demandé à M. de Rato d'avancer des propositions concrètes pour ajuster la répartition des quotes-parts et des droits de vote, afin de mieux refléter la place de chaque pays dans l'économie mondiale. Le comité a demandé au Directeur général d'étudier une démarche en deux temps visant à procéder, dans un avenir proche, à une augmentation ponctuelle des quotes-parts des membres les moins représentés, qui serait suivie plus tard de réformes plus ambitieuses. Le projet de réforme final pourrait inclure un accord sur l'augmentation des voix de base, essentielle au renforcement de la représentation des plus petits membres.

Les réunions des 22 et 23 avril du CMFI et du Comité conjoint du FMI et de la Banque mondiale sur le développement se sont déroulées dans un contexte caractérisé par la vigueur et la résistance de l'économie mondiale. Toutefois, la forte hausse des prix pétroliers et la nette aggravation de déséquilibres courants mondiaux — questions examinées à la conférence sur les déséquilibres mondiaux qui s'est tenue au FMI le 21 avril — confèrent une certaine urgence aux appels adressés aux responsables de la politique économique pour qu'ils restent vigilants et prennent des mesures pour réduire les risques qui pèsent sur la croissance économique. Selon le CMFI, une action visant à résorber les déséquilibres mondiaux de manière ordonnée à moyen terme est une responsabilité partagée. Le comité a exhorté à nouveau la communauté internationale à déployer des efforts de manière concertée et soutenue pour réduire les risques liés à ces déséquilibres. Le communiqué cite quelques-unes des réformes nécessaires : accroissement de l'épargne nationale aux États-Unis, grâce, notamment, à la réduction du déficit budgétaire; mise en œuvre de réformes structurelles visant à stimuler la croissance dans les pays de la zone euro et plusieurs autres pays; poursuite des réformes structurelles au Japon, dont le redressement des finances publiques; flexibilité accrue des changes dans plusieurs pays émergents d'Asie; absorption efficiente des recettes pétrolières dans les pays exportateurs de pétrole. Le comité a demandé au FMI de collaborer avec les autorités nationales pour encourager la réduction des déséquilibres, notamment par le biais des consultations multilatérales proposées dans la stratégie à moyen terme du FMI.

S'adressant aux médias après la réunion du CMFI, M. de Rato a insisté sur le fait qu'il incombait aux autorités nationales, et non aux institutions internationales, de s'attaquer aux déséquilibres. Pour sa part, le FMI fournira le cadre qui permettra de mieux discerner les effets des mesures ou de l'absence de mesures et (en plus de proposer des explications et d'effectuer des analyses) invitera les autorités nationales à participer activement aux consultations.

Le comité a salué les efforts déployés par le FMI pour répondre aux nouveaux enjeux et besoins auxquels sont confrontés les pays membres émergents. Lors d'un discours prononcé le 20 avril à l'Institute for International Economics, M. de Rato a répondu à ceux qui affirment que les prêts du FMI sont rendus inutiles par l'importance des marchés des capitaux. «Des crises financières éclateront à l'avenir, que ce soit dans les pays émergents ou dans ceux qui émergeront plus tard», a déclaré le Directeur général en ajoutant que le FMI devait choisir entre se préparer à de telles éventualités aujourd'hui ou «réagir précipitamment aux crises plus tard».

Une composante importante de la stratégie à moyen terme du FMI est la prévention des crises et le souhait des pays émergents de disposer d'instruments de financement plus prévisibles et plus souples. Le CMFI s'est dit favorable à «un examen plus approfondi de la proposition du Directeur général au sujet d'un nouvel instrument permettant de fournir un financement conditionnel de montant élevé aux pays qui, bien que leur politique macroéconomique soit saine, que leur dette soit viable et que leurs données soient communiquées de façon transparente, restent vulnérables aux chocs». Le comité a encouragé le FMI à étudier la contribution qu'il peut apporter à l'élaboration d'arrangements régionaux de mise en commun des réserves.

Le comité a souligné que le FMI avait un rôle crucial à jouer dans les pays à faible revenu, notamment en les aidant à absorber efficacement l'augmentation attendue de l'aide et des allégements de dette et à préserver la stabilité macroéconomique. Le FMI participera aussi, dans les domaines qui relèvent de ses compétences essentielles, au suivi des progrès accomplis par les pays à faible revenu dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Le CMFI et le Comité du développement ont demandé au FMI et à la Banque mondiale d'affiner leur cadre de viabilité de la dette et d'aider les pays à appliquer de saines stratégies d'endettement à moyen terme et à mettre en place de solides systèmes d'imposition et de gestion des dépenses publiques, afin d'éviter d'accumuler à nouveau un endettement intenable.

Enfin, le CMFI a salué le nouvel instrument de soutien des politiques économiques du FMI destiné aux pays à faible qui souhaitent être soutenus par le FMI dans la conduite de leur économique sans pour autant solliciter ses crédits. Le Comité a salué aussi l'introduction de la facilité de protection contre les chocs exogènes visant à aider les pays pauvres à faire face à la hausse des prix du pétrole et à d'autres chocs.

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Dialogue avec la société civile durant les réunions de printemps

Environ 140 représentants d'organisations de la société civile ont participé à diverses conférences organisées dans le cadre des réunions du printemps 2006. Cette année, le programme du dialogue sur les politiques économiques à l'intention des OSC comprenait 15 séances organisées par le FMI, la Banque mondiale et les OSC. Les services du FMI ont participé à diverses réunions sur la stratégie à moyen terme de l'organisation, le commerce, l'allégement de la dette et les conséquences de l'accroissement de l'aide. La liste intégrale des dialogues, de même que les comptes rendus de la plupart des sessions, est disponible sur le site suivant :http://www.worldbank.org/civilsociety.

Les échanges ont porté en grande partie sur les problèmes posés par l'accroissement de l'aide aux pays à faible revenu. Le 22 avril, un panel d'experts du FMI a débattu avec des représentants d'OSC des travaux réalisés par le FMI dans ce domaine, tandis que le Bureau indépendant d'évaluation (BIE) du FMI consacrait une séance d'information à son évaluation du rôle du FMI dans la définition de l'enveloppe du financement extérieur des pays d'Afrique subsaharienne.

Les travaux du FMI sur l'accroissement de l'aide

Les recherches effectuées à l'heure actuelle par le FMI sur cette question ont fait l'objet de discussions à une réunion organisée le 22 avril avec les OSC. Parmi les représentants du FMI figuraient Andy Berg du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques (PDR), Peter Heller et Marijn Verhoeven du Département des finances publiques (FAD) et Sanjeev Gupta du Département Afrique (AFR). M. Gupta a présenté les conclusions d'un séminaire organisé les 19 et 20 avril par le FMI et le Ministère du développement international du Royaume-Uni (DFID). Il a attiré l'attention sur le nouveau manuel intitulé Les problèmes macroéconomiques posés par l'accroissement de l'aide à l'Afrique - aide-mémoire à l'intention des intervenants, rédigé conjointement par M. Gupta, Robert Powell et Yongzheng Yang. Ce guide vise à faciliter l'évaluation des problèmes et des conséquences macroéconomiques d'une augmentation sensible de l'aide aux pays africains.

M. Berg a présenté un rapport sur la façon dont les pays gèrent l'augmentation soudaine d'aide en cherchant surtout à déterminer si ces pays utilisent l'aide pour financer la hausse de leurs dépenses et de leurs importations. Selon le rapport, les monnaies de la plupart des pays étudiés ne se sont pas appréciées après de fortes augmentations des flux d'aide, en partie parce que ces pays ont affecté une grande partie du surcroît d'aide à leurs réserves, au point de dépasser fréquemment les cibles du FMI en matière d'accumulation de réserves. Cette constatation indique que le surcroît d'aide n'a pas causé de «syndrome hollandais» (inflation ou appréciation de la monnaie provoquées par un afflux de ressources extérieures ayant pour effet de freiner les exportations nettes et de réduire les revenus des producteurs dans les secteurs liés au commerce), mais laisse aussi à penser que la crainte du syndrome hollandais a dissuadé certains pays de pleinement consacrer les flux d'aide au financement des importations.

M. Heller a fait état de travaux préliminaires concernant un nouveau rapport, qui devrait être achevé aux alentours de l'Assemblée annuelle de septembre prochain et s'inspirera de ses précédents travaux sur l'aspect budgétaire des problèmes liés à l'accroissement de l'aide. Le nouveau rapport examinera les questions qui se posent lorsque l'on cherche à s'assurer que les dépenses ont effectivement lieu sans pour autant compromettre la stabilité macroéconomique : comment programmer correctement les dépenses dans un cadre budgétaire à moyen terme? Comment éviter des déséquilibres sectoriels dans la répartition des dépenses? Comment faire face à la perte d'ancrage fiscal causée par l'allégement de la dette? Comment planifier les finances publiques en tenant compte d'une possible volatilité des engagements des bailleurs de fonds.

M. Verhoeven a fait état des conclusions préliminaires d'un document de travail (rédigé avec Annalisa Fedelino et Gerd Schwartz), qui cherche à mesurer les effets des plafonnements de la masse salariale souvent inscrits dans les programmes de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). À partir d'études de cas réalisées dans divers pays durant la période 2003-2005, le document indique que ces plafonnements n'ont pas entravé l'utilisation des fonds fournis par les donateurs. Il propose des mesures pour accroître la flexibilité salariale dans le cadre des programmes du FMI, afin de faire face aux effets de l'accroissement de l'aide prévu dans la perspective de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.

Les représentants de la société civile ont concentré leur attention sur deux grandes questions soulevées par les divers rapports : la nécessité de travailler avec les bailleurs de fonds pour rendre les flux d'aide plus prévisibles (une conclusion à laquelle sont parvenus aussi les participants au séminaire FMI-DFID); et le besoin d'accroître la transparence et la responsabilisation dans les prises de décisions relatives à l'utilisation de l'aide. Les orateurs ont fait remarquer que les cadres des pays membres blâment souvent le FMI lorsqu'ils ne peuvent accroître les dépenses dans certains secteurs, alors que le FMI considère que les décisions dans ce domaine incombent aux autorités nationales.

Un rapport du BIE à paraître

La question de la responsabilisation est un des sujets examinés par le BIE dans son évaluation du rôle du FMI dans la définition de l'enveloppe du financement extérieur des pays d'Afrique subsaharienne (étude analytique). À l'occasion d'une rencontre organisée le 22 avril avec les OSC, les participants — dont Joanne Salop, Steve Mugerwa, Martin Kaufman et Markus Berndt, tous membres du BIE ont expliqué que l'évaluation portait avant tout sur la période 1998-2005; ils se sont référés au précédent rapport sur la FRPC et les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté pour replacer la question dans une perspective historique. L'évaluation s'inspire essentiellement d'une série de consultations et d'enquêtes effectuées auprès des cadres des pays FRPC, des bailleurs de fonds, de la Banque africaine de développement et de la société civile. Le rapport, qui devrait être achevé d'ici la fin 2006, se penchera sur des questions telles que les capacités et le mode de travail des missions du FMI et de ses représentants résidents.

Les représentants de la société civile ont demandé au BIE d'élargir l'horizon de ses consultations en Afrique en cherchant de nouveaux moyens de contacter les OSC, dont un grand nombre se trouve en zone rurale sans accès à l'Internet. Il a été suggéré de développer les efforts de sensibilisation par la voie des médias en informant le public des évaluations en cours et des possibilités de consultation.

Autres réunions

  • Michael Hadjimichael (PDR) a participé à un débat d'experts intitulé Is the Doha Agenda Moving Away from Development?, organisé sous l'égide de l'International Working Group on Trade-Finance Linkages et la Heinrich Böll Foundation. Les participants ont examiné le modèle de croissance qui sous-tend le Cycle de négociations commerciales de Doha; les conseils et analyses du FMI et de la Banque mondiale sur les questions commerciales; et le recentrage des négociations de Doha sur le développement. Parmi les intervenants figuraient Chandra Patel (Southern and Eastern Africa Trade Information and Negotiations Initiative); Tom Palley (Economics for Democratic & Open Societies); Sandra Polaski (Carnegie Endowment for International Peace); et Richard Newfarmer (Banque mondiale). Liane Schalatek de la Heinrich Böll Foundation a animé les débats.

  • Carolyn Reynolds et Simonetta Nardin, respectivement membres des équipes de la Banque mondiale et du FMI chargées des relations avec la société civile, ont rencontré les OSC pour les informer des préparatifs de l'Assemblée annuelle 2006 du FMI et de la Banque mondiale, qui se tiendra en septembre à Singapour. Elles ont décrit les travaux préparatoires concernant la participation des OSC à l'Assemblée, notamment la réunion qui s'est tenue récemment avec les OSC à Singapour (voir article).

  • Thomas Dawson, Directeur sortant du Département des relations extérieures du FMI, a fait le point sur la stratégie à moyen terme du FMI (article), initiative lancée par le Directeur général de l'institution, Rodrigo de Rato, en septembre dernier.

  • Hervé Joly, Chef de division adjoint au Département de l'élaboration et de l'examen des politiques, a participé à une table ronde visant à informer les représentants des OSC des derniers développements concernant l'initiative d'allégement de la dette multilatérale, qui a permis d'effacer complètement la dette de 19 pays. Parmi les autres participants, on comptait deux représentants de la Banque mondiale, Akihiko Nishio (Département de la mobilisation des ressources) et Sona Varma (Département du développement et de la recherche économique). Les OSC se sont montrées particulièrement préoccupées par le risque que d'autres pays endettés ne soient pas admis à bénéficier de cette initiative à l'avenir.

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Dialogue entre la société civile et le FMI

Le FMI et la Banque mondiale organisent trois jours et demi de réunions avec les syndicats

Du 27 au 30 mai, à Washington, le FMI et la Banque mondiale ont organisé une série de réunions avec des représentants d'organisations syndicales, qui s'inscrivaient dans le cadre du dialogue régulier visant à renforcer les contacts entre les syndicats et les institutions financières internationales (IFI). Ce dialogue donne lieu à des rencontres officielles de haut niveau tous les deux ans (voir le Bulletin pour la société civile de novembre 2004), d'autres réunions ayant lieu durant les années intermédiaires pour faire le point sur les progrès accomplis par rapport aux engagements pris, examiner de nouvelles questions et préparer la réunion de haut niveau suivante. Des réunions techniques consacrées à des questions précises se tiennent également de façon périodique (voir le Bulletin pour la société civile de mai 2005).

Une quarantaine de responsables syndicaux ont participé aux réunions, dont des représentants de fédérations nationales et internationales, des membres de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et de la Confédération mondiale du travail (CMT), ainsi que des membres du groupe de travail sur la politique économique de la Commission syndicale consultative (CSC) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le groupe de travail de la CSC tenait des réunions à Washington à la même époque sur d'autres sujets.

Durant la rencontre, les IFI ont rendu compte des progrès effectués par rapport aux engagements pris à la dernière réunion de haut niveau. Elles ont noté que la concrétisation de ces engagements était globalement en bonne voie, mais ont reconnu qu'il fallait faire davantage pour intégrer les consultations avec les syndicats au plan national et régional et améliorer la qualité du dialogue. Il a été décidé que la prochaine réunion de haut niveau se déroulerait fin novembre ou début décembre 2006.

La CISL et la CMT ont présenté un bref rapport sur la fusion imminente des deux confédérations et de plusieurs autres groupes de syndicats indépendants au sein d'une nouvelle organisation mondiale. La fusion est prévue pour début novembre 2006.

Mark Plant, Conseiller principal au Département de l'élaboration et de l'examen des politiques, a clos la séance en récapitulant les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la stratégie à moyen terme du FMI, la mise en place par ce dernier de nouvelles facilités en faveur des pays à faible revenu l'an dernier (l'instrument de soutien à la politique économique et la facilité de protection contre les chocs exogènes) et l'annulation de la dette de 19 pays par le FMI au titre de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale en janvier 2006 (voir le Bulletin pour la société civile de février 2006 ).

D'autres réunions organisées avec la Banque mondiale ont été l'occasion d'examiner le Rapport sur le développement dans le monde de 2007 de la Banque mondiale; son programme d'étude du marché de l'emploi; les travaux en cours sur les marchés du travail informels; les études consacrées au marché africain de l'emploi; les indicateurs relatifs au travail dans les publications Doing Business de 2006 et 2007; et l'adoption des normes de résultats de la SFI sur le travail et les conditions de travail.

Les participants, en outre, ont pris connaissance d'études de cas portant sur cinq pays (Bulgarie, Népal, Colombie, Afrique du Sud et Allemagne) et visant à définir comment le FMI et la Banque mondiale appréhendent les questions touchant au travail. Dans les cinq cas, les auteurs de l'étude ont conclu que les équipes-pays des IFI connaissaient bien les représentants syndicaux et les avaient rencontrés de façon régulière au cours de missions effectuées dans les pays concernés. Cette conclusion illustre les progrès accomplis dans la poursuite d'un dialogue régulier avec les syndicats au niveau national. De part et d'autre, les analyses étaient très approfondies, ce qui a permis de débattre des objectifs sous un angle spécifiquement national et contredit les critiques qui accusent les IFI de vouloir appliquer des recettes «passe-partout». La plupart des études de cas portant sur des pays dépourvus de programme approuvé par le FMI, les représentants du FMI se sont bornés à faire remarquer que le rôle de leur organisation consistait avant tout à souligner les problèmes et à promouvoir entre les partenaires sociaux des échanges susceptibles de conduire à un consensus sur le choix des remèdes. Certes, d'importantes divergences d'opinions subsistent entre les IFI et les syndicats sur les mesures à prendre, mais les participants étaient unanimes à penser que les études de cas avaient créé une occasion de dialogue intéressante.

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Le FMI participe à des réunions pluri-institutionnelles

En février, la Banque mondiale et l'Organisation internationale du travail (OIT) ont réuni des représentants d'organismes bilatéraux et multilatéraux pour débattre des questions de coordination dans le domaine de la protection sociale. Parmi les participants figuraient des représentants des organisations suivantes : Organisation mondiale de la santé, Organisation de coopération et de développement économiques, Banque asiatique de développement, Programme alimentaire mondial, Union européenne, UNICEF, Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, Ministère du développement international du Royaume-Uni (DFID), l'agence d'aide finlandaise, l'agence suédoise pour l'aide au développement international, l'agence allemande Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit et l'agence d'aide norvégienne MFA.

L'objectif de la réunion était de renforcer la coordination inter-institutionnelle sur des questions telles que la réforme des retraites, la refonte des systèmes de santé et d'assurance-santé, les analyses d'impact sur la pauvreté et le social (AIPS), les prestations d'assurance-chômage, la micro-assurance et l'analyse des dispositifs de protection sociale. Les instruments de politique économique suivants ont été évoqués : assistance technique, travaux d'analyse, avant-projets, formation, prêts-programmes, prêts-projets et surveillance.

Le FMI était représenté par Peter Heller, Directeur adjoint du Département des finances publiques du FMI, qui a décrit l'assistance technique que le FMI dispense à petite échelle dans le domaine de la protection sociale, notamment en ce qui concerne la réforme des retraites et la rationalisation des dépenses. Il a également fait un tour d'horizon des travaux du FMI en matière d'analyses d'impact sur la pauvreté et le social et des travaux d'analyse — notamment dans le domaine de la réforme des retraites et de l'assurance-santé — dans le cadre des consultations bilatérales et multilatérales poursuivies avec les pays membres. Soulignant combien la collaboration avec les autres organisations était importante, il a fait remarquer que les ressources et les compétences du FMI étaient limitées dans ce domaine et que les services du FMI s'inspireraient volontiers des travaux d'autres organisations. Plusieurs institutions étaient soucieuses de savoir dans quelle mesure le FMI était disposé à préserver une marge de manœuvre budgétaire pour les activités de protection sociale. M. Heller a souligné que le FMI, de concert avec les autorités nationales, s'efforçait de déterminer comment accroître cette marge de manœuvre sans mettre en péril la stabilité macroéconomique. Dans de nombreux pays existent des limites à court terme, autres que les contraintes liées à la dépendance vis-à-vis des dons et des prêts concessionnels.

La description que les organisations ont faite de leurs activités a révélé des lacunes flagrantes dans le traitement des problèmes. Ainsi, s'il est vrai que certaines organisations se penchent sur la question des systèmes de santé et de leur financement, aucune d'entre elles ne semble traiter le sujet en profondeur. Parmi les autres questions peu traitées figurent la difficulté d'assurer une protection sociale dans les situations de conflit et d'après-conflit, le trafic des femmes, l'esclavage et la situation économique des migrants.

La réunion a été fructueuse dans la mesure où elle a permis de mieux faire connaître les activités des diverses organisations, mais le défi consiste maintenant à faciliter la diffusion de cette information auprès de l'ensemble des unités décentralisées de chaque organisation. Généralement, c'est le personnel local qui prend la plupart des grandes décisions relatives au traitement des problèmes dans un pays donné : il s'agit donc d'informer ces unités de l'existence des ressources et compétences potentielles.

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Préparatifs pour Singapour : informations à l'intention des OSC participant à l'Assemblée annuelle de 2006

L'Assemblée annuelle du Fonds monétaire et de la Banque mondiale se tient tous les trois ans hors de Washington. Cette année, l'assemblée et tous les événements qui s'y rapportent se dérouleront à Singapour du 13 au 20 septembre.

Comme les années précédentes, les équipes chargées des relations avec la société civile au FMI et à la Banque mondiale organiseront un forum sur la politique mondiale relative à la société civile à l'intention des représentants accrédités des OSC. De gros efforts sont déployés pour permettre à celles-ci et à leurs représentants de participer de façon fructueuse aux réunions. Un local situé au c_ur du centre des congrès sera mis à leur disposition et elles auront accès aux médias, aux représentants officiels et aux débats. Toutes les OSC accréditées pourront prendre part au programme de séminaires.

Dans la perspective de l'Assemblée annuelle, le FMI et la Banque mondiale ont entrepris de rencontrer les OSC asiatiques, afin de leur permettre de jouer un rôle important dans les débats de l'assemblée et faire en sorte que le Forum de la société civile se concentre sur les questions régionales. Le FMI et la Banque mondiale ont rencontré des OSC de la région Asie et Pacifique pendant deux jours à Singapour, fin mars, afin de planifier les réunions. Le rapport consacré à ces rencontres sera prochainement disponible à l'adresse http://www.worldbank.org/civilsociety.

Les équipes du FMI et de la Banque mondiale chargées des relations avec la société civile ont rédigé une note sur le déroulement des consultations d'ici à l'Assemblée. Elles invitent les OSC intéressées à leur communiquer idées et suggestions.

Tous les représentants d'OSC désireux de participer à l'Assemblée annuelle doivent se procurer une accréditation officielle. Le guichet d'accréditation fonctionnera via Internet et sera ouvert à partir du mois de juin. Les renseignements sur les accréditations seront mis à jour sur ce site : vous êtes invités à le consulter.

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez vous adresser aux équipes chargées des relations avec la société civile à la Banque mondiale (civilsociety@worldbank.org) et au Fonds monétaire international (ngoliaison@imf.org).

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Sur le terrain

M. Singh, Directeur du Département Hémisphère occidental, rencontre les organisations sociales et indigènes de Bolivie

Les élections générales boliviennes de décembre dernier ont entraîné des changements politiques de portée historique : la modification de la composition du parlement et l'impressionnante victoire d'Evo Morales, premier président bolivien d'origine indigène. Le nouveau gouvernement, entré en fonction le 22 janvier, s'est engagé à déployer des efforts concertés pour faire en sorte que la croissance économique profite à tous, crée davantage d'emplois et réduise les inégalités de revenu, très élevées en Bolivie. Il élabore une stratégie économique incluant une politique de réduction de la pauvreté qui servira de cadre à la prochaine consultation au titre de l'article IV — vecteur des entretiens de politique économique réguliers du FMI avec ses membres — prévue pour le mois de mai et un éventuel nouvel accord de confirmation destiné à remplacer l'accord arrivé à échéance en mars.

Preuve de l'importance accordée par la direction du FMI à la transition politique et économique en cours en Bolivie, Anoop Singh, Directeur du Département Hémisphère occidental, s'est rendu à La Paz en février pour bien montrer que le FMI souhaitait continuer de participer pleinement au débat de politique économique et aider les autorités à élaborer leur stratégie économique. M. Singh et un groupe de cadres du FMI ont eu des entretiens de haut niveau avec les membres du nouveau gouvernement, le secteur privé et les représentants de la vaste coalition d'organisations sociales et indigènes qui ont porté au pouvoir le Président Morales et son parti, Movimiento al Socialismo, en lui confiant un mandat sans précédent en faveur du changement. Le groupe a rencontré aussi le corps diplomatique.

Le nouveau gouvernement est pressé de rompre avec nombre de politiques suivies dans le passé. La délégation du Département Hémisphère occidental a été impressionnée par la détermination des autorités à préserver la stabilité macroéconomique et à promouvoir à la fois une meilleure gestion des affaires publiques et une plus grande transparence. En fin de compte, ces engagements pourraient engendrer un environnement plus propice à la mise en œuvre de réformes structurelles soutenues par une vaste majorité de citoyens. En outre, le soutien dont le gouvernement jouit au parlement est de bon augure pour l'exécution de diverses réformes nécessitant l'aval du pouvoir législatif.

Un des points d'orgue de la visite de la délégation du FMI fut la séance de discussion organisée avec les organisations sociales d'El Alto, grande ville ouvrière proche de La Paz. On notait parmi les participants des représentants de Central Obrera Regional (COR), une association comptant environ 40.000 adhérents. Les participants ont exprimé leur vif mécontentement au sujet tant des politiques des gouvernements antérieurs que du soutien apporté à ces politiques par les organisations financières internationales. Les intervenants ont notamment fait remarquer que les ressources fournies par les bailleurs de fonds internationaux aux gouvernements précédents n'avaient pas profité aux citoyens nécessiteux et n'avaient donc pas eu d'effet tangible dans la lutte contre la pauvreté. Les participants ont exigé un allégement de la dette du pays. Ils ont été agréablement surpris d'apprendre à ce sujet que le FMI avait récemment annulé, dans le cadre de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (MDRI), ses créances sur la Bolivie antérieures à 2005.

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Les dirigeants syndicaux des Caraïbes rencontrent les institutions financières internationales

La toute première rencontre entre les organisations syndicales des Caraïbes et les institutions financières internationales s'est tenue les 17 et 17 février à Trinité-et-Tobago. Dix-neuf dirigeants du Caribbean Congress of Labour (CCL) originaires de dix pays des Caraïbes ont examiné les problèmes qui se posent à leur région et les opportunités qui s'offrent à elle en compagnie de représentants de la Banque mondiale, de la Banque interaméricaine de développement (BID) et du FMI.

Les discussions ont porté principalement sur l'intégration régionale, la stabilité macroéconomique, la productivité et la compétitivité, la réforme du marché du travail, les conséquences sociales du démantèlement des préférences commerciales dans le secteur de la banane et du sucre, et la réduction de la pauvreté. À l'ouverture de la conférence, le Secrétaire général du CCL, George Peana, a déclaré qu'il s'agissait d'«une réunion historique et importante, qui offre aux institutions de développement internationales et aux organisations syndicales régionales une occasion unique de conjuguer leurs efforts pour résoudre certains problèmes de la région».

Les représentants des organisations internationales ont souligné la nécessité d'améliorer le marché du travail et d'associer les syndicats à l'élaboration des stratégies de développement. «Le développement des Caraïbes se trouve à un carrefour très important», remarque Caroline Anstey, Directrice-pays de la Banque mondiale pour les Caraïbes. «Il est vital de faire participer les organisations syndicales aux discussions sur les stratégies de développement nationales et régionales».

La nécessité d'assurer la viabilité de la dette et des finances publiques des pays des Caraïbes et le besoin de relever le taux de croissance économique de ces pays étaient deux des thèmes dominants des échanges. Ratna Sahay, Sous-directeur du Département Hémisphère occidental du FMI, a souligné que les syndicats pouvaient jouer un rôle important dans l'amélioration de la qualité du dialogue public et de la politique économique dans la région en encourageant les gouvernements à rassembler et à diffuser davantage d'informations et d'analyses sur l'évolution de la situation économique et sociale. Dora Currea, Chef de la division chargée des Caraïbes à la BID, remarque que l'amélioration du fonctionnement du marché du travail est essentielle à la qualité de l'emploi et au relèvement de la productivité.

Les représentants des organisations syndicales se sont déclarés favorables à une poursuite de l'intégration régionale et à la mise en œuvre de réformes aptes à résoudre les problèmes de la région. À cet égard, les coûts de transition supportés par les pauvres constituent un grand sujet de préoccupation. Les syndicalistes et les organisations internationales sont convenus qu'il importait de protéger les défavorisés et de faire en sorte que la croissance économique et la justice sociale continuent de figurer en bonne place dans le programme régional. Les participants ont décidé d'organiser une réunion de suivi en 2007.

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Bloc-notes

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Autres réunions récentes entre le FMI et les OSC

  • Le 22 février, Andy Berg du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques (PDR) a rencontré Francesco Oddone du Réseau européen sur la dette et le développement (EURODAD) pour examiner un document du FMI intitulé The Macroeconomics of Managing Increased Aid Inflows: Experiences of Low-Income Countries and Policy Implications.
  • Mike Davis, spécialiste du Cambodge chez Global Witness (GW), et Corrina Gilfillan (GW États-Unis) ont rencontré David Coe, Jeremy Carter et Matt Davies du Département Asie et Pacifique, le 22 février, pour débattre du problème de la corruption dans l'industrie forestière cambodgienne dans la perspective de la réunion du Groupe consultatif (GC) sur le Cambodge. Davis a fait état des rapports de GW sur la corruption dans l'industrie forestière cambodgienne. Il a souligné la nécessité de prévenir l'exploitation illégale de la forêt et d'améliorer tant la gouvernance que la transparence budgétaire. Par ailleurs, les participants à la réunion se sont penchés sur la prochaine réunion du GC et l'allégement de la dette accordé au Cambodge en décembre au titre de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM).
  • Du 13 au 16 mars, l'association New Rules for Global Finance Coalition a organisé, au FMI et à la Fondation des Nations Unies, un séminaire intitulé «Leçons des analyses ex-ante de l'impact sur la pauvreté et le social (AIPS) des politiques macroéconomiques du Bangladesh, du Cameroun, du Ghana, du Népal et des Philippines». Les participants au séminaire ont examiné cinq études de cas pour chercher le moyen de surmonter les obstacles auxquels se heurtent les analyses d'impacts sur la pauvreté plus complètes concernant les politiques macroéconomiques et leur utilisation dans l'élaboration des politiques. Paul Francis du Département Afrique (AFR) du FMI a participé à un débat d'experts sur le thème de l'«analyse sociale dans le cadre des AIPS», tandis que Kirsty Mason (AFR) exposait le cas du Ghana. Parmi les autres représentants du FMI figurait Robert Gillingham du Département des finances publiques (FAD), qui a décrit le cadre de politique des travaux réalisés par le FMI dans le domaine des AIPS.
  • Le 14 mars, Carina Tertsakian, responsable de campagne chez Global Witness pour la République démocratique du Congo (RDC), a rencontré l'équipe du FMI chargée de ce pays. Mme Tertsakian a décrit les recherches effectuées par GW sur les mines de cuivre et de cobalt de la province du Katanga. L'équipe a exprimé son appréciation au sujet des informations fournies par GW et partagé ses préoccupations quant à la gouvernance et à la transparence dans l'industrie minière, grande source de revenus de la RDC.
  • Du 4 au 7 avril, Elliot Harris et Thomas Dorsey (PDR), Jeremy Carter (APD), Philippe Beaugrand, représentant résident du FMI auprès de la République démocratique populaire lao, et Simonetta Nardin du Département des relations extérieures (EXR) ont tenu une brève réunion dans la perspective de la conférence intitulée Forum on National Plans as PRS in East Asia: Mainstreaming the Poverty Reduction Strategy Papers, organisée par la Banque mondiale, le FMI, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque asiatique de développement (BAD) à Vientiane (République démocratique populaire lao). La réunion a donné lieu à un échange de points de vue au sujet de la conférence sur les DSRP et a permis de communiquer des informations aux OSC régionales sur l'Assemblée annuelle de septembre prochain.
  • Le 8 avril, Mark Plant (PDR) a participé à une table ronde intitulée «la dette et le pouvoir» en compagnie de Susan George, Caroline Pearce (Jubilee Debt Campaign) et Lidy Nacpil (Jubilee South) à la conférence annuelle de la Jubilee Debt Campaign à Londres. M. Plant a répondu aux questions posées sur les activités du FMI en matière d'allégement de la dette et de réduction de la pauvreté. Le 10 avril, en outre, il a rencontré des OSC à l'occasion d'une réunion organisée par Eurodad à Bruxelles sur le rôle du FMI dans les pays à faible revenu.
  • Le 13 avril, Peter Heller, Marijn Verhoeven et Shamsuddin Tareq (tous trois de FAD) se sont entretenus avec Max Lawson (Oxfam GB) et Taylor Thompson (Oxfam International, Washington) au sujet du rapport d'Oxfam intitulé Making Services Work for the Poor. Les entretiens ont porté principalement sur les conséquences économiques des flux d'aide imprévisibles, la nécessité pour les autres institutions internationales de réaliser des études sectorielles de qualité sur l'accroissement de l'aide, et les travaux poursuivis actuellement par FAD sur l'incidence fiscale des flux d'aide imprévisibles.
  • Le 25 avril, Henry Northover, Belinda Calaguas, Timeyin Uwejamomere, Dominick De Waal et James Wicken de l'organisation londonienne WaterAid se sont rendus au siège du FMI. La délégation a rencontré Mark Lewis (PDR) et Jeremy Mark, Dottie Thibodeau et Jennifer Bisping (EXR) pour un tour d'horizon de la gouvernance du FMI, l'utilisation du site Internet du FMI et le rôle de l'institution dans les pays à faible revenu. La délégation, par ailleurs, a déjeuné avec des membres des équipes-pays des départements APD et AFR.
  • Le 27 avril, Nikki Reisch (Bank Information Center) et trois défenseurs tchadiens du principe de transparence, Gilbert Maoundonodiji (Groupe de recherches alternatives et de monitoring du projet pétrole Tchad-Cameroun (GRAMP-TC)), Thérèse Mekombe (Collège de contrôle et de surveillance des revenus pétroliers (CCSRP)) et Soumaene Adoum (Swissaid) se sont entretenus avec l'équipe-pays chargée du Tchad pour discuter de la transparence budgétaire dans ce pays.

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Nouvelles des services du FMI

  • Anne O. Krueger, Première Directrice générale adjointe du FMI, a informé le Directeur général de l'organisation, Rodrigo de Rato, de son intention de démissionner au terme de son mandat, à savoir le 31 août 2006. Son successeur sera désigné en temps voulu. Avant d'entrer au FMI, où elle a passé cinq ans, Mme Krueger a occupé les postes de Senior Fellow à l'institut Hoover de l'université de Stanford et de Vice-présidente chargée des études et des questions économiques à la Banque mondiale. Elle a présidé l'American Economic Association et reçu de nombreux prix dans le domaine économique. Elle a enseigné dans diverses institutions et publié de nombreux travaux sur la réforme de la politique économique des pays en développement et le rôle des institutions multilatérales dans l'économie internationale, ainsi que sur la composante «économie politique» de la politique commerciale. Elle est titulaire d'un doctorat en sciences économiques de l'université du Wisconsin et d'un diplôme de premier cycle de Oberlin College.

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Allocutions

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Selected publications

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