Bulletin du FMI
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Dans la présente édition du Bulletin d'information de la société civile, nous publions un entretien avec Masood Ahmed, qui s'est récemment mis en congé, pour deux ans, de ses fonctions de Directeur adjoint du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI, où il a joué un rôle de premier plan dans l'élaboration des politiques du Fonds à l'égard des pays à faible revenu. Il occupe maintenant la position de Directeur général chargé des politiques et des questions internationales au Department for International Development du Royaume-Uni. Tout en illustrant la contribution de M. Ahmed à la définition des politiques du FMI dans de nombreux domaines, cet entretien montre que le travail entrepris avec les pays pauvres poursuivra son évolution en son absence. Cette évolution se manifeste, entre autres, dans les travaux menés par le FMI dans le domaine de la viabilité de la dette, thème d'un nouveau document au sujet duquel le public est invité à faire part de ses observations. Ce document s'inscrit dans la réexamen général du rôle du FMI dans les pays à faible revenu, qui constituera une partie importante de nos efforts de sensibilisation dans les mois à venir. Des progrès importants ont été réalisés durant les derniers mois dans l'élaboration d'un guide sur les relations entre les services du FMI et les organisations de la société civile (OSC). Ainsi qu'on l'avait mentionné dans les deux dernières éditions du Bulletin, le professeur Jan Aart Scholte du Centre for the Study of Globalization and Regionalization de l'université de Warwick (Royaume-Uni) prépare un avant-projet de guide en collaboration avec les services du FMI et des représentants de la société civile. Comme on pouvait s'y attendre, le FMI et les OSC ont soumis des observations très variées, qui incitent à la réflexion. M. Scholte les a incluses dans l'avant-projet révisé qu'il a remis au FMI. Il a l'intention de fournir un exemplaire du document aux personnes et aux OSC qui ont examiné la première version. Les services du FMI pensent élaborer dans les prochaines semaines un projet de guide définitif, qui sera alors distribué au personnel. Dans le même temps, le guide sera affiché sur le site Internet du Fonds et le public sera invité à faire part de ses observations. Le guide sera certainement révisé, affiné et actualisé après une période de mise à l'essai par les services du FMI sur le terrain. On trouvera des informations actualisées sur ce sujet dans les prochaines éditions du Bulletin. Retour à la table des matières Masood Ahmed, Directeur adjoint du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI depuis 2000, a été nommé pour deux ans Directeur général chargé des politiques et des questions internationales au Department for International Development du Royaume-Uni. Au FMI, M. Ahmed a joué un rôle de premier plan dans les questions concernant les pays à faible revenu, notamment dans la coordination de la mise en œuvre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) et l'élaboration du concept des documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). Il est connu aussi pour avoir été un porte-parole éminent du FMI pour ce qui touche à la réduction de la pauvreté. Avant d'entrer au Fonds, M. Ahmed avait passé vingt-et-un ans à la Banque mondiale, dont il était devenu un vice-président en 1997. Il a répondu aux questions du Bulletin d'information de la société civile fin juin durant sa dernière journée au FMI. Q : Dans quelle mesure les objectifs de lutte contre la pauvreté ont-ils été assimilés à la culture du FMI ? R : Depuis trois ou quatre ans, le FMI accorde une attention beaucoup plus grande à la façon dont il peut contribuer à l'amélioration du niveau de vie des populations pauvres, à la manière dont nous pouvons gérer la pauvreté et l'incidence sociale des politiques que nous préconisons. Aujourd'hui, la plupart des chefs de mission du FMI qui travaillent avec des pays à faible revenu tiennent plus systématiquement compte des effets que peuvent avoir sur les pauvres les politiques et programmes mis en œuvre par les pays. Bien que cette réflexion soit de qualité encore inégale, nous voulons faire en sorte qu'elle nourrisse le dialogue sur les choix de politiques et les compromis qu'ils supposent — et pas seulement du point de vue de l'atténuation des effets de ces politiques sur les pauvres. Cet outil doit contribuer au dialogue sur les politiques, et non pas seulement à la réalisation de calculs a posteriori ou à l'atténuation des impacts. Cet instrument en est encore à ses débuts. Q : Quels sont les effets organisationnels de l'évolution du schéma de pensée du FMI ? R : La grande différence est que nous savons beaucoup mieux ce qu'il faut attendre du FMI dans ce domaine. Nous avons une conception plus claire des principales composantes de la FRPC. Nous disposons de règles plus précises sur la participation du FMI au processus DSRP. Nous savons plus clairement comment le FMI doit traiter la conditionnalité de façon à la simplifier et à la concentrer sur ses domaines de compétence. Nous savons beaucoup mieux comment le FMI doit collaborer avec la Banque mondiale. Nous comprenons mieux comment le FMI et l'ONU doivent œuvrer en faveur des Objectifs de développement pour le Millénaire. Nous avons considérablement renforcé la communauté des chefs de mission qui travaillent avec des pays à faible revenu. Ceux-ci se rencontrent périodiquement et échangent leurs opinions sur les questions d'intérêt commun. Parmi les sujets discutés avec les partenaires extérieurs du FMI figure la question suivante : dans quelle mesure le fait de mettre l'accent sur la pauvreté et les Objectifs de développement pour le Millénaire contribue-t-il à modifier notre façon de réaliser des analyses macroéconomique. Le FMI travaille sur cette question avec la Banque mondiale, le Department for International Development du Royaume-Uni, le gouvernement hollandais et d'autres institutions. Au FMI, nous avons récemment organisé une conférence à l'intention des personnes qui se consacrent à cette question dans diverses institutions, dont les universités et les organisations de la société civile. Q : Pour l'essentiel, que reste-t-il à faire ? R : Le défi consiste à introduire le changement au niveau des pays. Dans la conception de base de nos programmes. Dans leur développement. Dans la façon dont nous les négocions avec nos interlocuteurs au sein des autorités nationales. Dans la manière dont nos chefs de mission et représentants résidents communiquent avec les autres bailleurs de fonds et la société civile. Nous disposons de politiques et d'objectifs institutionnels : nous devons maintenant les appliquer de façon systématique dans notre travail quotidien avec les pays membres. Q : Existe-t-il de nouveaux indicateurs permettant de mesurer les progrès de la lutte contre la pauvreté ? R : Nous travaillons beaucoup plus étroitement avec l'ONU à la définition d'indicateurs qui nous permettront d'évaluer les progrès réalisés par rapport aux ODM. Nous nous efforçons de déterminer comment le FMI peut contribuer expressément à ce processus et par quels indicateurs nous devons mesurer notre propre efficacité. Q : Dans quelle région du monde la redéfinition de la politique anti-pauvreté du FMI est-elle la plus avancée ? R : L'Afrique est véritablement au cœur de tout ce travail. Le Département Afrique du FMI fait beaucoup d'efforts pour mettre à profit le cadre mis en place durant les dernières années et exploiter cet outil dans l'organisation du travail du Fonds dans les pays membres. De toute évidence, ces efforts peuvent peser sur les ressources, déjà très sollicitées, de nos départements. Pour autant, il ne me semble pas qu'il y ait d'autre solution, car ce cadre est maintenant accepté au niveau international. Au demeurant, le FMI a grandement contribué à le définir. Q : Dans quelle mesure les autres organisations multilatérales ont-elles institutionnalisé la nouvelle doctrine consistant à mettre l'accent sur la pauvreté ? R : Durant les dix dernières années, les organisations multilatérales ont progressivement concentré leurs travaux sur les questions de pauvreté. Plus précisément, au cours des quatre ou cinq dernières années, ces institutions se sont davantage efforcées d'orienter leurs activités d'assistance vers l'objectif fondamental consistant à réduire la pauvreté et atteindre les Objectifs de développement pour le Millénaire. Certains outils les ont aidées à centrer leurs opérations sur les objectifs anti-pauvreté. Un de ces outils, au niveau national, est le concept de document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, qui sert de cadre aux efforts de réduction de la pauvreté des pays eux-mêmes, ainsi qu'à la mise en œuvre de l'aide des donateurs et du soutien au développement en fonction de ce même objectif. Un deuxième outil, sur le plan international cette fois, est l'accord conclu sur les Objectifs de développement pour le Millénaire dans le cadre du consensus de Monterrey. Q : Les incertitudes qui pèsent aujourd'hui sur les économies des grands pays industrialisés sont-elles plus fortes que les engagements en faveur de la lutte contre la pauvreté ? R : Je suis réconforté par la façon dont un certain nombre de pays donnent suite à leur promesse d'accroître l'aide. Dans l'après-Monterrey, les flux d'aide sont supposés augmenter de façon significative d'ici à 2006. Les États-Unis ont fortement augmenté leur assistance et s'efforcent d'en accroître l'efficacité. La Commission européenne s'est engagée à accroître son aide et certains pays ont pris des mesures en ce sens. Je suis réconforté aussi par ce qui se passe dans le domaine des mécanismes d'acheminement de l'aide : on y observe un effort d'harmonisation et de réduction des coûts d'exploitation des pays pauvres. Q : Le problème du protectionnisme des pays industrialisés n'est pas résolu. R : Néanmoins, les gens prennent de plus en plus conscience des conséquences des problèmes commerciaux et agricoles sur les pauvres. Le fait que les subventions accordées aux producteurs américains de coton privent de leurs emplois les planteurs d'Afrique de l'Ouest — pourtant concurrentiels — trouve un écho beaucoup plus grand dans les médias. L'attention accordée à ces questions est un développement important. De même que le fait que tant de personnes peuvent citer le chiffre d'un milliard de dollars de subventions agricoles quotidiennes. Ou le fait qu'elles savent qu'une vache européenne reçoit des consommateurs européens une aide journalière (deux dollars) supérieure au revenu quotidien de la moitié de la population mondiale. Le fait que les médias parlent de ce genre de choses signifie que le public en prend conscience. Le processus qui en résulte inévitablement est source de changements. Ces changements ne seront pas faciles. Il ne s'agit pas seulement de dons financiers. Il s'agit de changements structurels, or les changements structurels sont difficiles à introduire dans l'économie et la société — comme les pays en développement s'efforcent de nous le faire comprendre depuis longtemps. Q : Votre départ affaiblira-t-il l'ardeur du FMI dans la lutte contre la pauvreté? R : Les individus ont certes une influence, mais les institutions dépassent les individus. Durant ma présence au FMI, j'espère avoir contribué à stimuler l'évolution du Fonds. De nombreux collègues sont maintenant prêts à jouer ce rôle au sein du FMI — un rôle qui ne peut et ne doit pas être identifié à un seul individu. Mark Allen (Directeur adjoint du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques), notamment, apportera un regain d'énergie, d'idées et de perspectives dans la poursuite du travail sur les questions de développement. Au demeurant, j'ai bien l'intention d'utiliser mon surcroît d'expérience pour contribuer à la mission du FMI quand je reviendrai dans deux ans. Retour à la table des matières Document sur la viabilité de la dette Le FMI a invité le public à faire part de ses observations sur un document consacré à la viabilité de la dette dans les pays à faible revenu. Ce document vise à faciliter la création d'un cadre de politique — en cours d'élaboration en collaboration étroite avec la Banque mondiale, ainsi qu'avec les créanciers et débiteurs officiels — destiné à guider les pays à faible revenu dans leurs activités d'emprunts. Le document sur la viabilité de la dette — et l'appel à commentaires — s'inscrit dans une initiative plus large visant à définir le cadre de politique à long terme des travaux du FMI dans les pays à faible revenu. Dans les semaines à venir, en outre, le Conseil d'administration du Fonds examinera un document de synthèse sur «le rôle à moyen terme du FMI dans les pays à faible revenu», qui traitera de nombreuses questions fondamentales sur la façon dont le FMI peut appuyer les pays à faible revenu et participer aux efforts déployés sur le plan mondial pour atteindre les Objectifs de développement pour le Millénaire. Ce document s'accompagnera d'une étude sur les effets des chocs exogènes (catastrophes naturelles, fluctuations des cours des matières premières, etc.) sur les pays à faible revenu. Il est prévu de faire de gros efforts de sensibilisation, notamment grâce à des consultations avec les représentants de la société civile. La publication du document sur la viabilité de la dette a été précédée de trois ateliers de travail sur ce thème et le financement du développement, auxquels ont participé les services du FMI. Les ateliers ont été organisés par l'Agence française de développement à Paris le 14 mai, puis par Capacity Building International (Allemagne) (InWEnt) à Berlin les 19 et 20 mai et le Secrétariat pour les pays du Commonwealth et la Banque mondiale à Accra (Ghana) les 9 et 10 juin. Outre les services du FMI et de la Banque, les participants comprenaient des représentants de gouvernements et de la société civile. Le Conseil d'administration du FMI a examiné le document sur la viabilité de la dette le 11 juillet lors d'un séminaire informel. Le public est invité à exprimer son opinion sur ce document d'ici au 30 septembre par courriel à l'adresse électronique suivante : LICDebtSust@imf.org. Retour à la table des matières Le Directeur général, M. Köhler, rencontre des dirigeants africains Le Directeur général du FMI, M. Horst Köhler, a effectué un voyage dans quatre pays africains du 6 au 11 juillet dans le cadre de consultations intensives avec les principaux responsables de politique économique de la région sur la question de la réduction de la pauvreté et de la promotion de la croissance économique à long terme. Cette visite à conduit le Directeur général en Éthiopie, au Kenya, à Madagascar et au Mozambique, où il a participé en outre au sommet des Chefs d'État de l'Union africaine. C'était la quatrième voyage de M. Köhler en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonctions en 2000. Dans son allocution devant les chefs d'État, le Directeur général s'est fermement engagé à fournir à l'Afrique le savoir-faire et le financement nécessaires à la réalisation de progrès significatifs vers les Objectifs de développement pour le Millénaire, qui prévoient une réduction de moitié de la pauvreté entre 1990 et 2015. Il a exhorté à nouveau les pays développés à respecter leur promesse de fournir de l'aide d'Afrique et de lui assurer des débouchés commerciaux. Enfin, il a encouragé les dirigeants africains à prendre des mesures pour renforcer la gouvernance, stimuler la croissance, encourager l'investissement privé et promouvoir la coopération régionale. En Éthiopie, le Directeur général a réaffirmé le soutien du FMI à la politique économique du gouvernement. Il observé personnellement les mesures prises pour résoudre les problèmes économiques et sociaux dus à la sécheresse, qui a contraint les autorités éthiopiennes à faire de l'approvisionnement alimentaire leur priorité absolue. Par ailleurs, il a rencontré quelque 140 membres de la société civile, dont des représentants des ONG, des syndicats et du secteur privé. Deux sujets ont été abordés à chaque réunion : le programme éthiopien de développement durable et de réduction de la pauvreté et le rôle du secteur privé dans le développement économique. Selon l'agence de presse éthiopienne ENA, le Premier ministre, Meles Zenawi, a déclaré après sa rencontre avec le Directeur général que l'Éthiopie et le FMI travaillaient de concert «dans un excellent esprit de coopération et de compréhension sur diverses questions». M. Meles a ajouté que l'Éthiopie entretenait de saines relations avec les institutions financières internationales même s'il existait quelques divergences. Au Kenya, M. Köhler a rencontré le Président Mwai Kibaki, ses conseillers financiers et économiques, ainsi que le chef de l'opposition parlementaire. Le Directeur général a exprimé son soutien à la stratégie du gouvernement en se félicitant de la prudence de la politique budgétaire, de la restructuration des dépenses publiques au profit des programmes de santé et d'éducation et des mesures contre la corruption. À Madagascar, M. Köhler a rencontré le Président Marc Ravalomanana, le Premier ministre Jacques Sylla et d'autres membres du gouvernement. Le Directeur général s'est réjoui de l'achèvement du document de stratégie pour la réduction de la pauvreté de Madagascar, qui a donné lieu à de nombreuses consultations avec divers groupes, dont les organisations de la société civile. Au Mozambique, le Directeur général s'est entretenu avec le Président Joachim Chissano, plusieurs membres clés du gouvernement et des représentants du secteur privé. Il a félicité le Président Chissano pour les progrès réalisés par le Mozambique en matière de politique économique et de conditions sociales. Retour à la table des matières Le FMI a élargi le territoire couvert par ses centres de renforcement des capacités en Afrique. Le Centre régional d'assistance technique pour l'Afrique de l'Ouest (AFRITAC-Ouest) inauguré en mai à Bamako (Mali) dessert 10 pays francophones d'Afrique subsaharienne. Cette inauguration faisait suite à l'ouverture du Centre pour l'Afrique de l'Est qui a ouvert ses portes l'année dernière à Dar-es-Salaam (Tanzanie). L'expression «assistance technique» revient fréquemment dans le language du développement, mais, dans le contexte des AFRITAC, cette expression revêt une signification particulière. La mission fondamentale des centres est de renforcer la capacité des gouvernements à concevoir et mettre en œuvre leurs propres programmes de réduction de la pauvreté axés sur la croissance économique. Ceux-ci sont décrits dans les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté, qui sont devenus l'outil de base des pays dans la définition de leurs idées en matière de développement. Par le biais des AFRITAC, les équipes d'experts résidents, assistées de spécialistes temporaires, fournissent une assistance dans les domaines de compétence du FMI : politique macroéconomique, microcrédit, politiques du secteur financier, politique fiscale et administration des recettes, gestion du taux de change, gestion des dépenses publiques et statistiques macroéconomiques. L'ouverture de l'AFRITAC-Ouest s'inscrit dans la réponse du FMI à l'appel émis par les dirigeants africains, notamment dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Cette initiative met à profit les efforts déployés par les responsables des pays inclus dans son territoire, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, la Banque africaine de développement et la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest. De nombreux projets AFRITAC contribueront à étayer les programmes de renforcement des capacités en cours. Au Mali, par exemple, les autorités renforcent l'administration fiscale et la gestion des dépenses publiques, et ont adopté une nouvelle classification budgétaire pour assurer le suivi des dépenses de réduction de la pauvreté. Le Bénin et le Niger renforcent leurs propres capacités en matière d'administration fiscale et de gestion des dépenses publiques. Quant à la Guinée, elle a réalisé des progrès dans l'amélioration de sa base de données statistiques et met en place un système de suivi budgétaire informatisé. Si les deux centres existants se révèlent productifs, trois autres pourraient être créés, ce qui permettrait à l'ensemble des pays subsahariens de bénéficier des méthodes d'assistance technique les plus avancées disponibles dans les pays en développement. Retour à la table des matières Une nouvelle brochure décrit les activités du FMI en matière d'assistance technique Les travaux du FMI dans le domaine de l'assistance technique sont présentés dans une nouvelle brochure intitulée «Assistance technique du FMI : transmettre les connaissances et les meilleures pratiques». Cette brochure de 56 pages explique ce qu'est l'assistance technique, en partie à l'aide d'études de cas réalisées à travers le monde. Ces études portent, entre autres, sur les sujets suivants : renforcement des capacités en Afrique, lutte contre le blanchiment d'argent, assistance aux banques centrales de Lituanie et de Pologne, assistance à la réforme fiscale, renforcement de la politique commerciale et mise en place du Trésor dans les pays en transition. Les travaux du FMI dans les situations d'après-conflit sont illustrés par un compte-rendu personnel de la reconstruction des institutions économiques de Bosnie et du Kosovo, ainsi que par les exemples de l'Afghanistan et du Timor Leste. La brochure explique aussi comment les programmes de formation de l'Institut du FMI complètent les travaux d'assistance technique. «La fourniture d'assistance technique aux pays membres, en particulier aux pays en développement et aux pays en transition, est l'une des plus importantes missions du FMI. Cependant, cet aspect majeur de notre activité demeure relativement inconnu du grand public», écrit en préface Eduardo Aninat, ancien Directeur général adjoint du FMI. «Elle joue un rôle crucial pour établir les fondations d'économies plus robustes et d'un meilleur avenir pour les habitants de nombreux pays du monde». Destinée au grand public, la brochure est gratuite. Les versions anglaise et française ont été récemment publiées et les versions espagnole et arabe le seront prochainement. Quant aux versions russe et chinoise, elles devraient être disponibles en septembre. On peut consulter la brochure sur l'Internet à l'adresse suivante : http://0-www-imf-org.library.svsu.edu/External/pubs/ft/exrp/techass/techass.htm Retour à la table des matières Robert P. Hagemann, représentant résident au Cambodge J'ai récemment organisé une série de tables rondes pour stimuler le dialogue avec la communauté des ONG au Cambodge. Cette initiative trouve son origine dans la volonté du FMI de recueillir l'avis de la société civile, dans le cadre de l'élaboration des DSRP, au sujet des politiques visant à accélérer et renforcer la réduction de la pauvreté au Cambodge. La première table ronde a eu lieu le 19 juin 2003 à Phnom Penh en présence de représentants d'ONG internationales et cambodgiennes, invitées à débattre de la politique des recettes fiscales. La séance a commencé par une présentation de la situation budgétaire cambodgienne, une analyse de l'ampleur du problème des recettes et, surtout, une description des réformes stratégiques et administratives entreprises pour stimuler les recettes. La discussion qui a suivi à créé une surprise : bien qu'il existe une documentation sur le programme cambodgien, les participants étaient peu informés des gros efforts déployés pour élargir l'assiette fiscale du pays. Les participants ont salué l'initiative. Ils se sont réjouis notamment de l'effort d'«équité» dont sont empreints les travaux réalisés en matière de recettes fiscales, en ce sens que l'amélioration du respect des obligations fiscales et l'élargissement de la couverture fiscale visent à rendre le système plus juste. Les représentants des ONG ont avancé plusieurs propositions : adoption d'un impôt foncier progressif pour décourager la spéculation foncière, réduction de l'imposition des facteurs de production agricole pour améliorer la compétitivité de l'agriculture et encourager la diversification de la production, réduction ou élimination des droits perçus au niveau provincial (qui, selon une estimation, représentent 70 % du prix des produits à la livraison), afin d'atténuer les désincitations à l'entreprenariat rural. Plusieurs sujets de discussion ont été retenus pour l'avenir : préparation du budget, politique de dépenses publiques, conditionnalité dans le cadre de la FRPC, politique commerciale et adhésion à l'OMC et, enfin, gouvernance. La prochaine table ronde est prévue pour le 16 juillet 2003 sur le thème de la gouvernance et de la corruption. Retour à la table des matières Honduras : les leçons macroéconomiques du microcrédit Francisco Vazquez, économiste au Département des systèmes monétaires et financiers Peut-on tirer d'une expérience de microcrédit des leçons en matière de stabilité financière et macroéconomique ? Dans le cas du Honduras, la réponse est positive. Les services du FMI ont eu l'occasion d'entendre des agriculteurs locaux vanter les avantages du Monedero Banadesa, un nouveau projet de microcrédit ciblé sur les propriétaires de petites exploitations agricoles. Les réunions ont eu lieu en février dernier dans le cadre d'un Programme d'évaluation du secteur financer (PESF) visant à évaluer la santé du système financier hondurien. Le Monedero Banadesa est une formule de crédit agricole efficace. Ciblé sur les plus petits agriculteurs, le programme fournit bien-sûr des financements, mais aussi — et c'est très important — une assurance-récolte systématique. Dans une économie basée sur un petit nombre de denrées agricoles, l'assurance-récolte est un enjeu majeur. Une baisse des cours des produits agricoles frappe tous les agriculteurs et cause des problèmes dans l'ensemble de l'économie et du système financier. Conscients de cette situation, les agriculteurs ne sont pas incités à contracter une assurance, puisqu'il savent qu'un afflux massif de demandes d'indemnités pourrait provoquer la faillite des compagnies d'assurance, ce qui nécessiterait une opération de sauvetage de la part des pouvoirs publics. C'est pourquoi les responsables politiques cherchent d'autres solutions pour protéger les agriculteurs de façon satisfaisante contre les chocs. L'expérience Monedero Banadesa en est encore à ses débuts et demandera des améliorations au fil du temps, mais la mission du Département des systèmes monétaires et financiers a appris auprès des Honduriens que les solutions utilisées au niveau local pouvaient être appliquées au niveau macroéconomique. Retour à la table des matières Récapitulatif des récents contacts du Département Hémisphère occidental avec la société civile Présenté par Leonardo Cardemil, Conseiller au Département Hémisphère occidental À la Dominique, les services du FMI ont rencontré les médias et un large éventail de représentants de la société civile, dont des syndicalistes, pour évaluer le soutien du public à un programme appuyé par le Fonds en cours de négociation. Les entretiens ont porté essentiellement sur la conception de politiques capables de faire progresser l'économie. Parmi les représentants de la société civile consultés se trouvaient des membres de l'Integrated Development Plan, un organisme dans lequel siègent des représentants de la société civile. En février, dans le cadre d'une mission au titre de l'article IV consacrée à l'évaluation de la situation économique et du système financier de la République Dominicaine, les services du FMI se sont entretenus avec des représentants du patronat et des syndicats. Durant leurs entretiens avec les membres du conseil national des entreprises privées (CONEP) et du conseil national des organisations ouvrières, les services ont décrit les objectifs des activités de surveillance du Fonds. Parmi les questions abordées figuraient le rôle de la discipline budgétaire dans la lutte contre l'inflation, la contribution du libre-échange à la création d'emplois et à la baisse des prix et, enfin, la nécessité de ne pas tabler excessivement sur l'emploi public pour ne pas accaparer des ressources au détriment des dépenses sociales prioritaires. Les syndicalistes ont reconnu que l'emploi était excessif dans le secteur public, mais ont émis des doutes quant aux avantages du libre-échange, dans lequel ils voient surtout un risque pour l'emploi. Pour leur part, les représentants du secteur privé ont invité les services du FMI à pousser le gouvernement à renforcer les contrôles budgétaires. Ils se sont prononcés aussi en faveur d'un programme soutenu par le Fonds. En Équateur, les représentants du FMI ont rencontré des OCS locales et étrangères lors d'une visite réalisée dans le cadre d'une revue d'un an d'un accord de confirmation. Parmi les participants se trouvaient des représentants de la communauté indigène, de Jubilee 2000, d'un forum sur la transparence budgétaire parrainé par l'ONU et d'associations du secteur privé. Les débats ont porté essentiellement sur les politiques économiques et sociales visant à réduire la pauvreté et assurer une croissance économique durable, ainsi que sur les contraintes de la dette. La Première Directrice générale adjointe du FMI, Mme Anne Krueger, s'est jointe à l'équipe du Fonds durant une partie du voyage et s'est rendue à Quito et Guayaquil pour y rencontrer des associations indigènes et patronales. D'autres échanges ont eu lieu avec des universitaires et des responsables religieux sur les problèmes écologiques et la question de la dette à la lumière du taux de pauvreté élevé de l'Équateur. Au Nicaragua, le représentant résident, Luis Breuer, a tenu plusieurs réunions avec les organisations de la société civile. Parmi les participants figuraient le Cardinal Miguel Obando y Bravo, nonce apostolique, ainsi que des membres de Quakers International et du conseil de coordination de la société civile (Coordinadora Civil), un groupe chapeautant les associations de ce secteur. Les entretiens ont porté essentiellement sur la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), ainsi que sur les commentaires de Coordinadora Civil au sujet du manque de transparence apparent des pratiques gouvernementales en matière de négociation. Quakers International a plaidé en faveur de l'affectation du produit de l'allégement de la dette aux programmes sociaux intérieurs. M. Breuer a répondu qu'une grande partie de l'allégement de la dette ne constituait qu'une réduction nominale (légale) de la dette et ne produisait pas de disponibilités susceptibles d'être consacrées aux programmes sociaux. Cependant, les économies tirées de l'aide temporaire que le Nicaragua reçoit actuellement dans le cadre de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés — résultant d'une réduction effective des paiements du service de la dette à l'IFI et à d'autres bailleur de fonds — ont été investies dans des programmes sociaux sous la supervision du FMI et de la Banque mondiale. Retour à la table des matières Si vous souhaitez être informé(e) de la publication de nouveaux documents sur le site Internet du FMI, veuillez vous inscrire à notre système de notification. Autre réunions récentes entre les services du FMI et les OSC
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