Un village traditionnel dans la vallée du M’Zab. L’économie algérienne se relève progressivement de la pandémie. (photo : Leonid Andronov)

Un village traditionnel dans la vallée du M’Zab. L’économie algérienne se relève progressivement de la pandémie. (photo : Leonid Andronov)

L’Algérie à un carrefour

le 2 décembre 2021

L’économie algérienne se remet peu à peu de l’impact initial de la pandémie et de la baisse des cours du pétrole de l’an dernier. La situation sanitaire s’est améliorée, la plupart des mesures d’endiguement ont été levées et la campagne de vaccination est facilitée par la production de doses sur le territoire. Sous l’effet du redressement des cours et de la production d’hydrocarbures, le pays a renoué avec la croissance mais les perspectives demeurent très incertaines.

La riposte des autorités a contribué à atténuer les répercussions de la crise sur l’économie. Cependant, les chocs de 2020 ont exacerbé les déséquilibres qui affaiblissent l’économie depuis longtemps, précipitant l’augmentation de la dette publique et la diminution des réserves de change. Le maintien de la stabilité macroéconomique passe donc par un réajustement de l’action des pouvoirs publics. Le Plan d’action du gouvernement présenté en septembre comporte de vastes réformes destinées à soutenir la reprise, à débrider de nouveaux moteurs de croissance, et à renforcer la gouvernance et la cohésion sociale. L’avancement de ces réformes joue également un rôle capital dans la transition vers un modèle de croissance plus stable, plus diversifié et plus inclusif.

L’Algérie présente de nombreuses sources de croissance et d’emplois encore inexploitées. Pour en tirer parti, elle devra transformer son économie en profondeur et réduire sa dépendance à l’égard des hydrocarbures. Cette phase de reprise après la pandémie lui offre une occasion unique de rétablir sa résilience et d’exploiter le potentiel de sa jeunesse dynamique.