Les services du FMI ont conclu les discussions pour la cinquième revue de l’accord en faveur de la République centrafricaine au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et pour les consultations au titre de l’article IV

le 6 novembre 2018

Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des équipes des services du FMI qui rendent compte de leurs conclusions préliminaires après une visite dans un pays. Les avis exprimés dans la présente déclaration sont ceux des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à ceux du conseil d’administration du FMI.
  • La reprise économique se poursuit : la croissance devrait atteindre 4,3 % en 2018.
  • La mobilisation des recettes intérieures et la bonne gouvernance restent des priorités.
  • La consolidation de la paix et de la sécurité, le redéploiement des institutions publiques dans l’ensemble du pays et l’accélération des réformes sont des conditions préalables à une croissance plus vigoureuse et à une réduction de la pauvreté.

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Joel Toujas-Bernaté, a séjourné à Bangui du 26 octobre au 6 novembre 2018 pour mener les entretiens relatifs à la cinquième revue du programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) et aux consultations au titre de l’article IV et.

À l’issue de la visite, M. Toujas-Bernaté a publié la déclaration ci-après :

« L’équipe du FMI a conduit des entretiens relatifs à la cinquième revue du programme triennal au titre de la FEC et aux consultations au titre de l’article IV. Les services du FMI sont parvenus à un accord avec les autorités en ce qui concerne les mesures économiques et financières qui pourraient favoriser l’approbation de la cinquième revue. Le conseil d’administration pourrait examiner la revue en décembre 2018. La conclusion de la revue permettrait de décaisser 22,84 millions de DTS (environ 31,7 millions de dollars).

« La reprise économique se poursuit : la croissance devrait atteindre 4,3 % en 2018 et 5 % à moyen terme. Les projections reposent sur les efforts de paix et de réconciliation qui sont déployés dans le cadre de l’initiative de l’Union africaine, le déploiement progressif des forces de sécurité et des services publics en province et la mise en œuvre résolue des réformes. Une croissance vigoureuse et soutenue est nécessaire pour créer des emplois et réduire la pauvreté. Cependant, les perspectives sont soumises à des risques baissiers, en particulier l’insécurité.

« La mise en œuvre du programme économique reste globalement en bonne voie. Les indicateurs quantitatifs pour fin juin 2018 ont été respectés. Les réformes structurelles sont en cours, même si certaines connaissent des retards.

« Les entretiens ont porté principalement sur le budget 2019, l’impact budgétaire de la hausse des prix des produits pétroliers et la stratégie du gouvernement visant à poursuivre l’amélioration la gestion des finances publiques et renforcer la gouvernance. L’équipe du FMI a salué les progrès accomplis en ce qui concerne l’intégration des taxes parafiscales dans le compte unique du Trésor et a souligné qu’il est nécessaire d’éliminer celles qui ne sont pas économiquement justifiées. Elle est parvenue à un accord avec les autorités sur les objectifs budgétaire pour 2019 compatibles avec la stabilité macroéconomique, et a salué la hausse des dépenses sociales qui est envisagée.

« Pour renforcer les perspectives de croissance, la résilience et la réduction de la pauvreté à moyen terme, l’équipe du FMI a recommandé des réformes visant à accroître les recettes budgétaires, à renforcer la gouvernance, à améliorer le climat des affaires et à promouvoir l’égalité des genres pour renforcer la résilience et la cohésion sociale. Elle a souligné le potentiel de recettes budgétaires inexploité et l’importance de la lutte contre la fraude.

« Pour renforcer la redevabilité, les réformes pourraient mettre l’accent sur l’amélioration du régime de déclaration du patrimoine, la mise en œuvre intégrale de la Convention des Nations Unies contre la corruption et le renforcement de la transparence dans la gestion des ressources naturelles. Il est impératif de procéder à la réforme du système judiciaire afin de garantir les droits de propriété et de développer les infrastructures afin de relever l’investissement.

« L’équipe du FMI a rencontré le Président Touadéra, le Premier Ministre, M. Sarandji, le Ministre des Finances et du Budget, M. Dondra, le Ministre de l’Économie, M. Moloua, le Directeur National de la BEAC, M. Chaibou, et d’autres hauts responsables. Elle a également rencontré d’autres membres du gouvernement dans le cadre d’un séminaire, des membres de l’Assemblée Nationale, ainsi que des représentants du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, des syndicats et de la société civile.

L’équipe remercie les autorités pour leur hospitalité, leur coopération et les entretiens constructifs.

Département de la communication du FMI
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