Le FMI appelle à agir pour affermir la reprise économique en Afrique subsaharienne

le 30 octobre 2017

  • La croissance s’accélère en Afrique subsaharienne.
  • La situation de fond reste difficile, avec une augmentation de la vulnérabilité.
  • Il est prioritaire de s’attaquer aux problèmes budgétaires restants, ce qui devrait aller de pair avec la mise en œuvre de mesures qui encouragent la diversification de l’économie.
La croissance en Afrique subsaharienne devrait passer de 1,4 % en 2016 à 2,6 % en 2017, note le FMI dans son dernier rapport Perspectives économiques régionales : Afrique subsaharienne. Si la croissance devrait continuer de s’accélérer pour atteindre 3,4 % en 2018, la dynamique reste faible et la croissance restera probablement inférieure à sa tendance du passé en 2019.

Un tiers des pays d’Afrique subsaharienne, pour la plupart d’Afrique de l’Est ou de l’Ouest, continue d’enregistrer une croissance vigoureuse de 5 % ou plus. « Mais le revenu par habitant devrait baisser dans 12 pays, qui comptent 400 millions d’habitants, soit 40 % de la population de la région », a déclaré Monsieur Abebe Aemro Sélassié, Directeur du Département Afrique du FMI.

La dette publique a augmenté dans la région. C’est le cas dans les pays qui s’ajustent à la chute des prix des produits de base, ainsi que dans beaucoup de pays qui connaissent une croissance rapide. La dette étant maintenant supérieure à 50 % du PIB dans la moitié des pays de la région, le coût du service de la dette a augmenté. L’exposition croissante à la dette souveraine et l’accumulation d’arriérés intérieurs ont amplifié les tensions dans le secteur financier. Par ailleurs, si les déficits des transactions extérieures courantes ont diminué, les réserves de change sont inférieures à leurs niveaux souhaitables dans bon nombre de pays.

M. Sélassié a souligné que « la quête de la reprise repose sur une action vigoureuse et urgente pour s’attaquer aux facteurs de vulnérabilité et aux obstacles à la croissance ». Beaucoup de pays font face à une période d’assainissement des finances publiques. Si cela apparaît déjà dans les stratégies à moyen terme de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, l’expérience montre que les ajustements budgétaires prévus tendent à être reportés ; il faut procéder aux ajustements sans tarder pour éviter que les niveaux d’endettement augmentent brutalement. 

Les réformes budgétaires peuvent être conçues de manière à limiter les effets nuisibles sur la croissance et les populations les plus vulnérables. Il ressort des assainissements antérieurs dans la région que le meilleur moyen d’y arriver consiste à accroître les recettes et à mieux établir les priorités en matière de dépenses publiques.

Des mesures qui encouragent la diversification de l’économie peuvent soutenir la croissance. S’il n’y a pas de voie unique pour les réformes, des pays tels que le Botswana, le Rwanda et l’Ouganda qui ont diversifié leur économie avec succès se sont appuyés sur leurs atouts existants et se sont attaqués à des contraintes particulières. Les stratégies de diversification ont été appuyées par des mesures visant à consolider la stabilité macroéconomique, à améliorer les résultats en matière d’éducation, à renforcer la gouvernance et la transparence des réglementations, et à développer les marchés financiers. 
Département de la communication du FMI
RELATIONS AVEC LES MÉDIAS

ATTACHÉ DE PRESSE: Lucie Mboto-Fouda

TÉLÉPHONE:+1 202 623-7100COURRIEL: MEDIA@IMF.org