Une équipe des services du FMI achève une mission de revue en République centrafricaine

le 4 novembre 2016

Les communiqués de presse de fin de mission contiennent des déclarations des équipes des services du FMI qui rendent compte de conclusions préliminaires après un séjour dans le pays. Les avis exprimés dans la présente déclaration sont ceux des services du FMI et ne correspondent pas nécessairement à ceux du Conseil d’administration du FMI. À partir des conclusions préliminaires de cette mission, les services du FMI prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la Direction, sera présenté au Conseil d’administration pour examen et décision.

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Samir Jahjah a séjourné à Bangui du 28 octobre au 4 novembre 2016 pour mener la première revue du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’accord, d’un montant de 83,55 millions de DTS, a été approuvé par le Conseil d’administration du FMI le 20 juillet 2016. L’examen du dossier par le Conseil d’administration du FMI est provisoirement prévu pour décembre 2016.

Au terme de la mission, M. Jahjah a rendu publique la déclaration suivante :

« L’équipe des services du FMI et les autorités centrafricaines ont eu des entretiens sur les développements économiques récents en République centrafricaine et sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme appuyé par la FEC.

« La mission a conclu un accord au niveau des services du FMI avec les autorités sur les politiques économiques et financières qui pourraient sous-tendre l’approbation de la première revue du programme triennal appuyé par la FEC, sous réserve de la confirmation des assurances de financement des partenaires au développement. Le programme économique du pays est globalement conforme aux objectifs, tous les critères de réalisation quantitatifs ayant été observés, à l’exception du critère relatif à la non‑accumulation d’arriérés extérieurs. Les réformes structurelles sont progressivement mises en œuvre et tous les repères structurels ont été tenus, parfois avec retards.

« La détérioration de la situation sécuritaire, en dépit du dialogue engagé avec les groupes armés, a porté atteinte à l’activité économique. La croissance du PIB se situe à 4,5 % et 5 % en 2016 et 2017 respectivement, en léger repli par rapport aux projections initiales de 5,2 % et 5,5 %. Les prix de certaines denrées ont augmenté, l’inflation annuelle moyenne étant désormais projetée à 5,1 %, contre une prévision initiale de 4 %. La loi de finances rectificative de 2016, adoptée le 30 septembre, consacre une plus forte mobilisation des recettes intérieures, dans un contexte de faibles recettes fiscales provoqué par la crise de 2013. La mission salue les efforts déployés par les autorités pour apurer les arriérés de salaire et pension et maîtriser la masse salariale de la fonction publique. La mission se réjouit des mesures adoptées par les autorités afin d’assurer le paiement des dépenses prioritaires, dont les traitements et salaires, et constituer une réserve budgétaire pour l’exercice prochain de manière à faire face à la volatilité de l’aide extérieure.

« La mission salue les efforts consentis par les autorités pour accélérer la préparation de leur nouveau Plan de relèvement et de consolidation de la paix (PRCP) qui servira de base à leur stratégie à moyen terme et à la loi de finances de 2017. Le PRCP vise à réduire la pauvreté, à promouvoir une croissance économique inclusive, à accroître davantage la mobilisation de recettes intérieures et à rétablir la crédibilité et la transparence du processus budgétaire. Les progrès dans la consolidation de la paix et la mise en œuvre rapide des réformes structurelles et du programme d’investissement public contribueront à assurer une croissance économique à moyen terme d’environ 5,5 %, à ramener l’inflation annuelle à 3 % et à réduire le déficit primaire intérieur à 1 % du PIB d’ici 2019. Cela permettra de diminuer la dette publique.

« La mission a discuté les mesures envisagées en matière d’administration des recettes et de gestion des finances publiques. Ces mesures prévoient des contrôles renforcés de l’assiette fiscale et des exonérations, une amélioration de l’information relative à l’exécution budgétaire afin d’accroître la transparence, une meilleure gestion de la trésorerie pour mieux hiérarchiser les dépenses et une meilleure maîtrise de la masse salariale pour pouvoir procéder à de nouvelles embauches dans les secteurs de la santé et de l’éducation. La mission salue la participation des autorités au nouveau cadre de renforcement des capacités du FMI, qui permettra d’intensifier l’assistance technique et la formation. »

La mission a été reçue en audience par le Président Touadera et a rencontré le Ministre des Finances et du Budget, M. Dondra, le Ministre de l’Économie, du plan et de la coopération, M. Moloua, le Directeur national de la BEAC, M. Chaïbou, les membres de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, les partenaires techniques et financiers et des représentants d’ONG, de la société civile et du secteur privé. La mission tient à remercier les autorités de leur chaleureuse hospitalité, de leur excellente collaboration et de la qualité des échanges.

Département de la communication du FMI
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