Le Rapport annuel 2016 du FMI met en lumière les activités de développement des capacités au Myanmar et dans d’autres pays (photo : Nathalie Cuvelier/robertharding/Newscom)

Le FMI répond à la demande mondiale de développement des capacités

le 26 septembre 2016

  • Les dépenses du FMI en faveur du développement des capacités augmentent pour la sixième année consécutive et totalisent 256 millions de dollars
  • La part la plus importante des activités d’assistance technique et de formation est allée à l’Afrique
  • Le FMI a approuvé de nouveaux prêts pour 9,2 milliards de dollars en faveur de 16 pays, dont 13 pays en développement à faible revenu

Les conseils d’experts du Fonds monétaire international continuent de faire l’objet d’une demande élevée de la part des pays membres à travers le monde, notamment dans le domaine budgétaire afin de contribuer à la mobilisation de ressources intérieures à l’appui du développement, c’est ce qui ressort du Rapport annuel 2016 du FMI — Trouver des solutions ensemble, publié aujourd’hui.

L’assistance technique et les formations qu’offre le FMI — ce qu’il convient d’appeler le développement des capacités — représentent plus d’un quart des activités de l’institution (graphique 1). Près de la moitié de l’assistance technique du FMI est destinée aux pays en développement à faible revenu et le reste va pour l’essentiel aux pays émergents, étant entendu que certains pays avancés reçoivent également une assistance technique. Parmi toutes les régions, l’Afrique subsaharienne reçoit la plus grande part de cette assistance (graphique 2).

Une démarche régionale

Le réseau de centres régionaux d’assistance technique que le FMI a déployé dans le Pacifique, dans les Caraïbes, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique centrale aide les pays à renforcer leurs capacités humaines et institutionnelles pour la conception et la mise en œuvre de politiques propres à promouvoir la croissance et à réduire la pauvreté. Cette démarche régionale permet au FMI de mieux adapter son assistance aux besoins particuliers de chaque région, de mieux coordonner son appui avec d’autres prestataires d’assistance, de répondre rapidement aux nouveaux besoins et de promouvoir l’intégration régionale.

Durant l’exercice 2016, le FMI a conclu un protocole d’accord avec le gouvernement indien en vue de l’ouverture d’un nouveau Centre régional de formation et d’assistance technique en Asie du Sud, qui sera basé à New Delhi. Ce nouveau centre, qui a été rendu possible grâce aux concours financiers engagés rapidement par l’Inde, la République de Corée et l’Australie, desservira le Bangladesh, le Bhoutan, l’Inde, les Maldives, le Népal et Sri Lanka.

Les centres du FMI traitent particulièrement de la supervision du secteur financier, de l’administration fiscalo-douanière, des cadres de dépenses à moyen terme et de la gestion des finances publiques, des marchés monétaires et des dispositifs de politique monétaire, et des statistiques macroéconomique, domaines essentiels pour aider les pays à avancer vers les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Parmi tous ces thèmes, les questions budgétaires font l’objet de la demande la plus importante (graphique 3).


Un portail du FMI

Le Rapport annuel 2016 du FMI — Trouver des solutions ensemble combine des articles, des synthèses thématiques et des supports infographiques, et innove dans la démarche en ligne. La section «Faits saillants» passe en revue les principales activités du Conseil d’administration, de la direction et des services du FMI durant l’exercice, qui s’est écoulé du 1er mai 2015 au 30 avril 2016. Elle traite notamment de la réforme des quotes-parts, de l’ajout du renminbi au panier de monnaies utilisé pour déterminer le droit de tirage spécial (DTS) du FMI, et de la contribution du FMI au Financement du développement.

Les sections d’«Apprentissage» qui émaillent le rapport expliquent en termes simples des notions qui peuvent parfois se révéler complexes, comme par exemple le fonctionnement des quotes-parts du FMI ou bien encore en quoi le panier du DTS changera à compter du 1er octobre. La section des «Faits saillants régionaux» commence par un bilan spécial de l’impact économique de l’afflux de réfugiés, les répercussions étant présentées sur le plan des pays d’origine, au Moyen-Orient, et sur celui des pays d’accueil, en Europe.

Les divers supports graphiques illustrent les trois principales activités menées par le FMI durant l’exercice. Outre les activités à l’appui du développement des capacités, le FMI a réalisé 117 revues des politiques économiques et financières des pays membres, et analysé les tendances économiques régionales et mondiales, de même que les retombées des politiques des pays membres sur l’économie mondiale. L’institution a en outre approuvé 9,2 milliards de dollars de nouveaux prêts en faveur de 16 pays, dont 1,2 milliard à un taux d’intérêt faible ou nul en faveur de 13 pays en développement à faible revenu.

La version imprimée du rapport est publié dans huit langues (allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, français, japonais et russe) et la version CD-ROM en anglais uniquement. La page internet du Rapport annuel, désormais en format html entièrement interactif, comprend les états financiers du FMI pour l’exercice 2016 et d’autres documents de référence, et est également disponible en chinois, en espagnol et en français. Le Rapport annuel, les états financiers et la version CD-ROM peuvent être demandés à titre gracieux auprès des services de publication du FMI (IMF Publication Services, P.O. Box 92780, Washington, DC 20090), en ligne à www.imfbookstore.org ou www.elibrary.imf.org, ou par courrier électronique adressé à publications@imf.org.

Encadré : Les activités du FMI en développement des capacités produisent des résultats

Le FMI fournit une assistance technique dans divers domaines relevant de ses sphères de compétence. La demande des pays membres porte principalement sur les questions budgétaires, telles que les réformes fiscales, suivies des thèmes liés aux secteurs monétaire et financier, des statistiques et des questions juridiques. Les activités de développement des capacités sont intégrées au dialogue que le FMI entretient en permanence avec ses pays membres.

Myanmar : Après 50 ans d’isolement relatif, le pays à lancé une stratégie de réforme fiscale mise au point avec le concours du FMI, et les recettes provenant des principaux impôts ont augmenté en moyenne de plus de 20 % chaque année depuis 2012.

Mali : L’assistance technique du FMI aide à assurer le transfert progressif de 30 % des recettes publiques aux régions à l’horizon 2018.

Ukraine : À l’heure où son économie et son secteur financier sortent de la crise la plus profonde depuis d’indépendance, l’assistance du FMI aide le pays à renforcer la supervision bancaire, le marché des changes, l’émission d’obligations intérieures, la politique monétaire et la structure de la banque centrale.

Paraguay : L’assistance du FMI s’est centrée sur la mise en œuvre d’une supervision bancaire basée sur les risques et d’un ciblage de l’inflation.

Asie centrale : L’Azerbaïdjan, la République kirghize et le Tadjikistan ont amélioré leurs statistiques de secteur extérieur avec l’appui du FMI. Les pays membres ont besoin de statistiques macroéconomiques de qualité sur lesquelles fonder leur prise décision en matière économique.

Myanmar et Ukraine : Les deux pays ont reçu une assistance technique du FMI en lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.