Communiqué de presse : Déclaration d’une mission des services du FMI à l’issue d’une visite en République démocratique du Congo

le 11 décembre 2014

Communiqué de presse n° 14/565 F
Le 11 décembre 2014

Une équipe technique du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Norbert Toé a séjourné à Kinshasa du 3 au 10 Décembre 2014. La mission a passé en revue les développements économiques récents et les perspectives à court terme, mis à jour le cadre macroéconomique et discuté des thèmes possibles pour les consultations de 2015 au titre de l'Article IV avec la République démocratique du Congo (RDC).

À la fin de la mission, M. Toé a fait la déclaration suivante:

«Malgré un environnement externe et interne difficile, l'économie de la RDC continue de faire preuve de résilience avec des tendances positives pour les principaux indicateurs macroéconomiques. Cependant, elle reste fortement dépendante du secteur minier, ce qui la rend vulnérable à la volatilité des prix des matières premières.

«La performance macroéconomique demeure forte avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) qui devrait atteindre 9 pour cent en termes réels en 2014 et une inflation en dessous de 2 pour cent. La croissance continue d'être tirée essentiellement par l'augmentation de la production minière et dans une moindre mesure par la production du secteur agricole. La position du compte courant s’est légèrement améliorée avec un déficit en baisse de
11 à 8.9 pour cent du PIB, ce qui devrait entrainer un léger excédent de la balance des paiements en 2014. Néanmoins, les réserves internationales devraient demeurer à un niveau relativement faible. En 2015, la croissance devrait se poursuivre soutenu par le dynamisme du secteur des minéraux et l’expansion de l’agriculture. Le principal risque pour les perspectives économiques résulte d'une baisse des prix du cuivre et du cobalt, ces métaux représentant environ 98 pour cent des exportations de biens et 44 pour cent du PIB nominal.

«L’évolution budgétaire est caractérisée par une baisse des recettes fiscales. La performance de la taxe sur la valeur ajoutée demeure plus faible que prévu en raison de l'absence de contrôles. D'autre part, les dépenses totales ont stagné en 2014. En conséquence, le solde budgétaire global devrait passer d'un léger excédent de 0,3 pour cent du PIB en 2013 à un déficit de 1,1 pour cent du PIB en 2014.

«Préserver un cadre macroéconomique sain et stable demeure essentiel pour l'avenir. Cette stabilité repose principalement sur un budget équilibré et crédible dont les recettes devraient augmenter rapidement afin de répondre aux besoins de développement de la RDC. À cet égard, il est important que les autorités aillent de l’avant rapidement en mettant en œuvre les recommandations des différentes missions d'assistance technique visant à accélérer la mobilisation des recettes.

«Les réformes mises en œuvre pour dédollariser l'économie congolaise demeurent une priorité. Plusieurs initiatives ont déjà été prises pour démarrer le processus de
dé-dollarisation. Dans les prochains mois, il sera essentiel d’appuyer la recapitalisation de la Banque centrale du Congo (BCC) en conformité avec les normes internationales. Les réformes devraient également cibler le développement du secteur financier afin qu'il puisse contribuer pleinement au financement du développement de la RDC.

« L’équipe tient à remercier les autorités pour leur chaleureuse hospitalité et pour leur coopération très étroite et constructive.»

L’équipe a rencontré le Premier ministre Augustin Matata Ponyo; le Vice-Premier ministre et ministre du Budget Daniel Mukoko Samba, le ministre délégué en charge des
Finances Patrice Kitebi; le Vice-Gouverneur de la BCC Bondombe Assango et d'autres hauts fonctionnaires. La mission a également rencontré des représentants du secteur privé et les donateurs.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

Relations publiques    Relations avec les médias
Courriel : publicaffairs@imf.org Courriel : media@imf.org
Télécopie : 202-623-6220 Télécopie : 202-623-7100