Communiqué de presse : Le Conseil d'administration du FMI achève la première revue de l'accord en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité

le 4 février 2013

Communiqué de presse n° 13/38
Le 4 février 2013

Le 1er février 2013, le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la première revue des résultats obtenus par le Maroc dans le cadre d'un programme économique appuyé par un accord portant sur deux ans au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) et a réaffirmé que le Maroc restait admis à accéder aux ressources de la LPL.

L'accord au titre de la LPL a été approuvé le 3 août 2012 pour un montant équivalant à 4.117,4 millions de DTS (environ 6,3 milliards de dollars EU, ou 700 % de la quote-part, voir communiqué de presse no 12/287). L'accès au titre de l'accord pour la première année est de 2,4 milliards de DTS (environ 3,6 milliards de dollars EU, ou 400 % de la quote-part), et augmente la deuxième année pour atteindre le montant cumulé de 4,1 milliards de DTS (environ 6,3 milliards de dollars EU).

L'accord au titre de la LPL continuera d'appuyer le programme de réforme d'inspiration nationale des autorités, qui vise à accélérer la croissance économique et à la rendre plus solidaire, en offrant une assurance utile contre des chocs extérieurs. La LPL a été mise en place pour répondre de manière plus souple aux besoins de liquidités des pays membres qui affichent de bons paramètres économiques fondamentaux et de solides antécédents en matière d'exécution de la politique économique, mais qui restent vulnérables à certains égards.

Le Conseil d'administration du FMI a noté avec satisfaction que les autorités ont l'intention de continuer de considérer cet accord comme un accord de précaution.

Après les débats du Conseil d'administration, Mme Nemat Shafik, Directrice générale adjointe et Présidente par intérim, a publié la déclaration suivante :

« Au cours des dix dernières années, la politique macroéconomique globalement saine du Maroc a permis au pays de réaliser une croissance vigoureuse, d'enregistrer une inflation faible et de faire reculer la pauvreté, en dépit de la persistance d'un chômage élevé chez les jeunes. Cette période prolongée de bons résultats économiques a été remise en question récemment par une détérioration de la conjoncture extérieure et une récolte inférieure à la moyenne, bien que la croissance du PIB hors agriculture soit restée vigoureuse et l'inflation basse. Dans ces conditions, la stratégie économique des autorités repose à juste titre sur un rééquilibrage budgétaire, des réformes structurelles, ainsi que des politiques prudentes sur le front monétaire et financier. Il sera essentiel de mettre en œuvre cette stratégie de manière soutenue afin de reconstituer des volants de sécurité, de préserver la stabilité macroéconomique et de réaliser une croissance plus vigoureuse et plus solidaire.

« L'accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) du FMI, que les autorités ont l'intention de continuer de considérer comme un accord de précaution, a offert au Maroc une assurance contre les risques extérieurs et a appuyé la stratégie économique des autorités.

« La stratégie budgétaire des autorités, y compris le budget de 2013, est compatible avec leur détermination à préserver la viabilité des finances publiques et à soutenir un ajustement extérieur. Dans le cadre de cette stratégie, il sera important de poursuivre les réformes des systèmes des subventions générales et des retraites, ainsi que de mieux orienter la protection sociale. Il faudra préserver une marge de manœuvre budgétaire pour promouvoir une croissance plus vigoureuse et plus solidaire.

« Il est prioritaire de chercher à rehausser la compétitivité et à mieux équiper l'économie face à d'éventuels chocs extérieurs. Le rééquilibrage budgétaire et les réformes structurelles qui sont prévus, par exemple pour améliorer le climat des affaires et la formation professionnelle, contribueront à préserver la viabilité extérieure. Le Maroc est encouragé à assouplir son taux de change afin de renforcer sa compétitivité extérieure et sa capacité d'absorption des chocs, en coordination avec les autres politiques macroéconomiques et structurelles.

« Au cours des dix dernières années, les indicateurs sociaux se sont améliorés considérablement. Cependant, des efforts soutenus supplémentaires restent nécessaires pour accélérer la croissance et la rendre plus solidaire, notamment en créant des emplois, en particulier pour les jeunes, en réduisant les inégalités de revenus et en améliorant l'accès aux soins de santé et à l'éducation. »

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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