Communiqué de presse : Déclaration de Christine Lagarde, Directrice générale du FMI, au sommet des dirigeants du G-20

le 6 septembre 2013

Communiqué de presse n° 13/327
6 septembre 2013

Mme Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a fait la déclaration suivante aujourd’hui à l’issue du sommet des dirigeants du Groupe des Vingt à Saint-Pétersbourg :

«Je tiens à remercier le Président Vladimir Poutine et son équipe de nous avoir accueillis dans le magnifique centre historique de Saint-Pétersbourg. Nos débats ont fait avancer le dialogue entre les dirigeants du G-20 sur les enjeux considérables auxquels est confrontée l’économie mondiale et les mesures nécessaires pour affermir son redressement.

« Ainsi que l’ont noté les dirigeants, une action coordonnée a largement contribué à stabiliser l'économie mondiale et le système financier. Les dirigeants reconnaissent aussi qu'il reste beaucoup à faire pour que l’économie mondiale fonctionne mieux. La croissance mondiale demeure atone, sa dynamique sous-jacente se transforme, et la volatilité des marchés et les risques pesant sur la stabilité persistent. Alors même que certains pays avancés ont commencé à prendre de l’essor, nombre de pays émergents entrent dans une phase de ralentissement, et les responsables de la politique économique sont aux prises avec des problèmes résultant de facteurs internes et externes. En outre, le chômage, des jeunes en particulier, demeure élevé dans beaucoup de pays.

« Je salue le Plan d’action de Saint-Pétersbourg qui souligne l'importance de la coopération tandis que les pays cherchent à promouvoir la croissance mondiale, l'emploi et la stabilité financière. Le plan d'action reconnaît que le rééquilibrage budgétaire doit tenir compte de la situation économique, qu'il faut persévérer en matière de surveillance et de réglementation du secteur financier, et qu'il importe de procéder à de vastes réformes structurelles pour soutenir la croissance.

« Il est approprié aussi que la politique monétaire reste accommodante selon les besoins. Je suis heureuse de constater que le G-20 reconnaît qu'il est nécessaire de veiller à ce que l'abandon des politiques monétaires non conventionnelles, le moment venu, soit ordonné et communiqué clairement. Les pays avancés et les pays émergents devront s'attaquer à leurs problèmes internes pour que les retombées soient bien gérées. Le FMI continuera de se préoccuper de ces questions étant donné leurs implications importantes pour l'économie mondiale.

« Je tiens à noter aussi le débat sur la fraude et l'évasion fiscales, et saluer les progrès qui ont été accomplis. La fiscalité internationale constitue un autre domaine où le FMI jouera un rôle actif.

« Enfin, je note avec satisfaction le soutien donné par le G-20 à l’aboutissement de la réforme des quotes-parts du FMI décidée en 2010 et j’invite instamment les quelques pays restants à ratifier sans tarder les mesures nécessaires pour exécuter cet important accord. L’achèvement de cette réforme contribuerait fortement à l’évolution de la gouvernance du FMI et lui permettrait de refléter plus fidèlement la réalité économique mondiale.

« J’attends avec le plus grand intérêt des débats productifs sur ces questions cruciales lors de notre Assemblée annuelle d’octobre à Washington.»

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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