Communiqué de presse: Déclaration du Groupe consultatif africain du FMI

le 20 août 2007

Communiqué de presse no 07/181 (F)

Le Groupe consultatif africain1 du Fonds monétaire international (FMI), coprésidé par le Président du Groupe africain, M. Manuel Chang, Ministre des finances du Mozambique, et M. Rodrigo de Rato, Directeur général du FMI, se sont rencontrés aujourd'hui à Maputo, au Mozambique. À l'issue de ces entretiens, ils ont publié la déclaration suivante:

«La réunion d'aujourd'hui avait pour but de permettre un échange de vues sur les progrès accomplis jusqu'à présent dans la réforme du FMI, et en particulier dans la mobilisation du consensus et du soutien nécessaires pour avancer dans les réformes destinées à améliorer la représentation au FMI et la gouvernance de l'institution.

Nos discussions ont porté principalement sur l'importance de progresser dans le programme de réforme des quotes-parts et de la représentation, qui a été approuvé par les pays membres du FMI à Singapour en septembre dernier. Cette réforme poursuit deux objectif d'égale importance —réaligner très sensiblement les quotes-parts sur la position relative des pays membres dans l'économie mondiale, et renforcer la participation et la voix des pays à faible revenu au FMI. Nous avons convenu que le processus de réforme des quotes-parts et de la représentation au FMI se trouve dans une phase cruciale et que nous devons progresser autant qu'il est possible sur cette question dans les mois qui viennent, afin d'assurer la crédibilité et l'efficacité du FMI.

Nous avons réaffirmé notre engagement à faire en sorte que l'Afrique soit en mesure de prendre une part active à la gouvernance de l'institution, compte tenu en particulier de l'importance du rôle de conseiller et de bailleur de fonds du FMI dans la région. Les Gouverneurs africains ont souligné la nécessité de protéger et même d'augmenter la part des pays à faible revenu en tant que groupe dans le total des quotes-parts au FMI, et ont demandé que les Statuts de l'institution soient amendés de façon à accroître sensiblement le nombre de voix de base afin d'aider à atteindre cet objectif.

Les Gouverneurs africains ont aussi souligné la nécessité de renforcer encore les moyens dont disposent les bureaux des Administrateurs du FMI pour les pays africains, et demandé que l'on examine dans les meilleurs délais la possibilité d'amender les Statuts du FMI pour permettre à chaque Administrateur élu par un grand nombre de pays membres de nommer plus d'un Administrateur suppléant. Nous avons convenu également qu'il était important de veiller à la diversité des effectifs du FMI en augmentant la représentation de l'Afrique dans les services de l'institution, à la fois pour refléter l'importance de cette région du monde au sein du FMI et pour s'assurer que le point de vue des Africains est pris en compte dans les travaux de notre institution. Les Gouverneurs africains ont souligné que le moment était venu de prendre des mesures tangibles pour promouvoir la diversité, y compris au niveau le plus élevé.

Le Directeur général a réaffirmé son engagement à faire avancer la réforme de la gouvernance du FMI durant le reste de son mandat et la priorité qu'il attachait à ce dossier. Il a souligné que tous les pays membres devraient faire preuve de souplesse et d'un sens du compromis pour qu'il soit possible de progresser sur les principaux volets du programme de réformes. Le Directeur général a réaffirmé aussi que le FMI était déterminé à aider les pays membres à faible revenu à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, et résolu à faire en sorte que, dans le cadre des réformes, ces pays aient une voix et un rôle importants dans la gouvernance du FMI.

Nous avons fait le point des travaux engagés pour mettre en place un nouveau mode de financement du FMI, et les Gouverneurs africains sont convenus qu'il importait de veiller à ce que le FMI dispose des ressources nécessaires pour s'acquitter de son mandat, et en particulier des biens publics tels que la surveillance et l'assistance technique. Les Gouverneurs africains ont réaffirmé leur opposition à la facturation de l'assistance technique.

Le Directeur général a appelé les Gouverneurs à lui apporter son soutien pour remédier à l'endettement extérieur insoutenable du Liberia et épauler le pays dans ses efforts de redressement et de reconstruction. Il a souligné qu'il était urgent de mobiliser les ressources nécessaires pour permettre au Libéria d'apurer ses arriérés envers le FMI et de bénéficier rapidement d'un allégement de la dette».

Les Gouverneurs africains suivants ont pris part aux entretiens :

Manuel Chang, Chairman, Mozambique
Paul Antoine Bohoun-Bouabré, Côte d'Ivoire
Ousmane Kane, Mauritania
Trevor Manuel, South Africa
Athanase Matenda, Democratic Republic of Congo
Timothy Thahane, Lesotho
Shamsuddeen Usman, Nigeria
Pacific Issoibeka, Republic of Congo


1 Le Groupe consultatif africain a été créé pour permettre des consultations approfondies entre la Direction du FMI et les Gouverneurs africains.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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