Communiqué de presse : Le Conseil d’administration du FMI examine la stratégie pour la réduction de la pauvreté du Mali

le 29 avril 2013

Communiqué de presse n° 13/147
Le 29 avril 2013

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a examiné aujourd’hui le troisième Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté du Mali.

À l’issue des débats du Conseil d’administration, M. Min Zhu, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :

«Le troisième Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance du Mali (DSRPC–3), qui porte sur la période 2012-17, et le Plan pour la relance durable du Mali 2013–14 (PRED) constituent un programme global et ambitieux qui vise à relever les défis auxquels le Mali est confronté en matière de développement et sur le plan macroéconomique. Le DSRPC–3, qui est le fruit de larges consultations, reposent sur cinq piliers : la paix et la sécurité, la stabilité macroéconomique, une croissance favorable aux pauvres, l’accès équitable à des services sociaux de qualité, et la gouvernance. Le PRED est centré sur les priorités immédiates après la libération du Nord du pays : aide humanitaire, organisation d’élections transparentes, rétablissement de l’autorité de l’État dans le Nord du pays et réconciliation au sein de la population. Les deux plans mettent l’accent sur la viabilité budgétaire, la réforme de la gestion des finances publiques, l’amélioration du climat des affaires, la poursuite de la lutte contre la corruption et l’efficacité de l’aide, autant de facteurs qui sont des priorités pour assurer une croissance durable, la stabilité macroéconomique et la réduction de la pauvreté. Le soutien de la communauté internationale lors de la conférence des bailleurs de fonds du Mali, qui se tiendra à Bruxelles le 15 mai, sera crucial.

«Le DSRPC–3 et le PRED prévoient une forte augmentation des dépenses pour favoriser le développement. Cela exigera une mise en œuvre soutenue de la réforme en cours de la gestion des finances publiques pour faire en sorte que les ressources soient utilisées de façon efficiente. En outre, des efforts seront nécessaires du côté des recettes intérieures pour parvenir à une situation budgétaire viable à moyen terme. Compte tenu de l’incertitude qui entoure l’enveloppe globale de ressources, il convient de hiérarchiser soigneusement les programmes de dépenses sectorielles en tenant compte de leurs effets sur la croissance et la réduction de la pauvreté.

«Le DSRPC–3 et le PRED donnent une place centrale au développement du secteur privé comme base d’une croissance économique soutenue et de l’emploi. À cet égard, ils mettent à juste titre l’accent sur la nécessité de créer un environnement propice à la fois sur le plan macroéconomique et sur celui de l’activité des entreprises, notamment un cadre légal et judiciaire solide, des infrastructures adéquates et fiables, un système financier robuste et efficient, et des structures d’éducation et de santé solides.

«Pour que le DSRPC–3 et le PRED soient mis en œuvre avec succès, les résultats des programmes de dépenses devront faire l’objet d’un suivi et d’une évaluation efficaces. Cela nécessite une amélioration des indicateurs de résultats, des statistiques plus fiables et des institutions plus fortes pour suivre l’application de la stratégie des autorités.

«Le maintien d’un soutien financier et technique de la part des partenaires au développement du Mali est indispensable à la réussite du DSRPC–3 et du PRED. Il importera de rendre l’aide étrangère plus efficace en veillant à mieux harmoniser les politiques des bailleurs de fonds, à mieux aligner leurs priorités sur celles du pays, à améliorer les perspectives commerciales du Mali, en particulier pour la filière coton, et à continuer de développer la capacité du pays à absorber l’aide.»

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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