Communiqué de presse : Déclaration au terme d’une mission du FMI en République Centrafricaine

le 7 novembre 2012

Communiqué de presse n° 12/419
Le 7 novembre 2012

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) conduite par M. Norbert Toé a séjourné à Bangui, République Centrafricaine, du 24 octobre au 8 novembre 2012 pour procéder à la première revue du programme triennal appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. La mission a évalué les progrès réalisés au 30 juin 2012 dans la mise en œuvre du programme, mis à jour les objectifs pour le reste de 2012 et discuté les orientations de la politique économique et financière du gouvernement pour 2013.

La mission a rencontré le Président de la République, Son Excellence M. François Bozizé Yangouvonda ; le Président de l’Assemblée Nationale, S.E.M. Célestin Leroy Gaombalet ; le Premier Ministre, S.E. M. Faustin Archange Touadéra ; le Ministre d’État chargé du Plan et de l’Economie, M. Abdou Karim Meckassoua ; le Ministre des Finances et du Budget, M. Albert Besse ; le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Mme. Marlyn Mouliom Roosalem ; le Ministre délégué aux mines, M. Obed Namsio ; le Directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) pour la RCA, M. Camille Kéléfio ; des hauts cadres de l’administration et de la BEAC, des représentants des organisations de la société civile et des syndicats, du secteur privé ainsi que de la communauté internationale à Bangui.

Au terme de la visite, M. Toé a fait la déclaration suivante :

« Le raffermissement de l’activité économique constaté lors de la dernière mission du FMI en avril dernier se poursuit, conforté par les progrès réalisés dans l’instauration progressive d’un climat politique et sécuritaire apaisé. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) est attendu à 4,1 pour cent en 2012 et 4,3 pour cent en 2013, poussé par une forte reprise de la production du coton et une accélération des activités du secteur tertiaire qui ont compensé le ralentissement des activités manufacturières. Les tensions inflationnistes, causées par des perturbations dans la distribution en début d’année, se sont estompées au second semestre, permettant à l’inflation de retrouver un rythme plus normal tout en demeurant au dessus du critère de convergence de 3 pour cent prévu par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Bien que les exportations aient fortement augmenté en volume, la situation de la balance commerciale s’est détériorée en raison d’un effondrement du cours du coton alors que le prix des importations pétrolières et des produits alimentaires ont continué de flamber. Cependant, le déficit du compte courant s’est contracté de 1½ point de pourcentage pour s’établir à 6,2 pour cent du PIB, grâce à un accroissement des transferts publics courants.

Les efforts de renforcement de la gestion des finances publiques ont permis d’atteindre les principaux objectifs du programme au 30 juin 2012, notamment en matière de mobilisation des recettes. La mission a aussi constaté une amélioration récente du suivi des opérations du trésor grâce à une meilleure utilisation de l’application informatique GESCO. Par contre, la mission a relevé la persistance de faiblesses dans la maîtrise de la chaîne de la dépense avec la poursuite du recours aux procédures exceptionnelles de paiement des dépenses, même si les régularisations ont permis de les ramener à un niveau bien moindre que par le passé. La mission a aussi constaté le non respect de priorités budgétaires, notamment en ce qui concerne les dépenses de réduction de la pauvreté et le dépassement du plafond de réduction des arriérés de paiement intérieurs prévu par le programme.

Au regard de cette situation, les échanges entre les autorités et la mission ont porté sur les mesures nécessaires pour renforcer la gestion des finances publiques et veiller en particulier au respect de la procédure normale d’exécution de la dépense et assurer la transparence dans les opérations financières de l’Etat. Le gouvernement s’est engagé à redoubler ses efforts à cette fin. Le gouvernement a également pris des engagements pour accélérer les réformes structurelles dans le souci d’améliorer le climat des affaires et renforcer le secteur bancaire.

Les discussions de la mission ont aussi porté sur les grandes orientations de la politique budgétaire pour 2013 en cours d’examen par l’Assemblée nationale et sur le projet de mémorandum de politique économique et financière du gouvernement qui sous-tend la deuxième année du programme triennal.

La mission remercie les autorités pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé et la coopération exemplaire dont elle a bénéficié. »

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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