Communiqué de presse : Réunion du Groupe consultatif africain : Déclaration conjointe du Président du Groupe africain et du Directeur général du Fonds monétaire international

le 25 avril 2010

Communiqué de presse n° 10/170 (F)
Le 25 Avril 2010

M. Samura Kamara, Ministre des finances du Sierra Leone et Président du Groupe africain, et M. Dominique-Strauss Kahn, Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Coprésidents du Groupe consultatif africain, ont publié la déclaration suivante à l'issue de la réunion du Groupe, qui s'est tenue au siège du FMI:

«Nous avons débattu de l'impact de la crise économique mondiale sur le continent africain. La croissance économique a fortement baissé en 2009, atteignant à peine 2 pourcents en moyenne en Afrique Subsaharienne. Nous nous accordons à penser qu’en 2010, les perspectives pour la région sont celles d’une reprise de plus en plus vigoureuse, en lien avec l’évolution projetée de l’économie mondiale, et d’une croissance économique qui pourrait atteindre 4¾ pourcents.

Constatant que le faible niveau de capital physique demeure l’une des contraintes majeures à la diversification économique et la croissance durable dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, nous avons débattu d’une stratégie reposant sur l’augmentation de l’investissement public pour renouer durablement avec des taux de croissance forts en cette période d’après crise. Nous avons constaté que grâce à la mise en œuvre de politiques budgétaires contracycliques, la part des investissements publics dans le PIB des pays de la région a continué d’augmenter pendant la crise. Malgré ces avancées, les infrastructures en Afrique Subsaharienne demeurent insuffisamment développées, nuisant à la compétitivité, décourageant les investissements privés, et limitant le potentiel de croissance.

Le Directeur général a souligné l’importance de l’investissement public pour atteindre les objectifs de développement de l’Afrique. Il a également rappelé l’engagement du FMI à soutenir les efforts de ses pays membres pour réduire la pauvreté et relever la croissance. Il a indiqué que le Fonds avait quintuplé son aide financière à l’Afrique subsaharienne en 2009 et que les nouveaux instruments de prêt du Fonds sont désormais plus flexibles et plus concessionnels. Il a aussi mentionné que la nouvelle politique du Fonds sur les limites de la dette octroyait aux pays membres une plus grande flexibilité pour faire face à leurs besoins de financement les plus urgents, notamment en matière d’investissement public.

Nous avons identifié les principaux facteurs qui ont empêché l’investissement public de jouer pleinement son rôle de soutien à la croissance – à savoir, les capacités de planification, la viabilité de la dette, l’efficacité des investissements et leur phasage dans le temps, et la capacité de mise en œuvre des pays. Nous avons convenu qu’il était nécessaire de déterminer une trajectoire des dépenses d’investissements à moyen terme qui soit stable et cohérente avec la soutenabilité budgétaire. Ces plans devraient pleinement refléter les implications en termes de coûts récurrents de l’accroissement de l’investissement public. Nous nous accordons aussi à penser que tout emprunt lié aux investissements publics doit tenir compte des considérations relatives à la viabilité de la dette. »

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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