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Le FMI et la société civile

Séminaires en Tanzanie et au Malawi à l'intention des parlementaires, des OSC et des média

20 février 2007

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Dans le cadre des efforts qu'il déploie pour renforcer le dialogue avec les parlementaires et les organisations de la société civile (OSC), le FMI a organisé des séminaires en janvier 2008 à Dar es-Salam (Tanzanie) et à Lilongwe (Malawi), pour procéder à un échange de vues sur les activités du FMI dans ces pays et sur la problématique actuelle de leurs politiques économiques.

Tanzanie

Un séminaire organisé à Dar Es Salam, les 22 et 23 janvier, à l'intention des législateurs a été suivi par 21 membres de la commission du budget et des finances du parlement tanzanien. Cette manifestation a été suivie d'une rencontre d'une demi-journée destinée aux OSC et aux média, à laquelle ont participé une quinzaine de réseaux locaux, représentant plus de 70 OSC, et les médias locaux. Le FMI était représenté par des hauts responsables du Département Afrique et du Département des relations extérieures. Le séminaire à l'intention des parlementaires a porté sur trois grandes questions:

  • L'adaptation progressive des politiques et des instruments du FMI pour aider les pays membres à faible revenu; et certains des défis que le FMI doit relever aujourd'hui pour préserver sa pertinence et répondre à l'évolution des besoins des pays membres.
  • L'historique de la présence du FMI et ses enseignements. Les objectifs et défis actuels de la politique économique de la Tanzanie, et le rôle de l'instrument de soutien à la politique économique (ISPE) du FMI en la matière.
  • Le processus budgétaire en Afrique de l'est, avec une présentation de William Okecho, président de la commission budgétaire du parlement ougandais.

Les séminaires ont été bien accueillis par tous les participants. M. Abdallah Kigoda, Président de la commission du budget et des finances du parlement tanzanien, et son suppléant, M. Adam Malima, ont dit voir dans le FMI un «ami des parlementaires». Ils ont reconnu que le FMI avait une présence positive de longue date dans le pays, ce qui a permis à la Tanzanie d'être qualifiée de pays «en phase de stabilisation avancée», c'est-à-dire un pays où les institutions politiques et économiques ont été mises en place et où la stabilité macroéconomique est raisonnablement bien établie.

En outre, les parlementaires ont signalé que les échanges avec le parlement ougandais étaient particulièrement pertinents, d'où le souhait de multiplier ce type d'échanges sur les pratiques exemplaires en matière budgétaire. Présentant aux participants son expérience du processus budgétaire en Afrique de l'est, M. Okecho a fait valoir la nécessité d'un renforcement des capacités en ce qui concerne les outils essentiels d'étude et d'analyse des données à la disposition des parlementaires. Ces derniers et les OSC ont salué le rôle du FMI en Tanzanie, mais ont posé la question de savoir si les objectifs initiaux du FMI demeuraient pertinents. Ils ont souligné qu'il convenait d'entretenir un dialogue ouvert et régulier.

Les services du FMI ont convenu que le cadre actuel de l'ISPE en Tanzanie offrait la possibilité de renforcer davantage le dialogue sur bon nombre de préoccupations signalées durant le séminaire, dont la mobilisation des recettes intérieures, la gestion des ressources naturelles, la gestion de la dette après l'allégement, le développement du secteur financier, les principaux déterminants de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté, et le renforcement des capacités dans les administrations locales.

Malawi

Le 28 janvier, Maitland MacFarlan, Représentant résident du FMI au Malawi, et Tilla McAntony, du Département des relations extérieures, ont organisé un séminaire auquel ont participé 35 représentants d'OSC, de Lilongwe et de l'ensemble du pays. Ce séminaire, auquel ont également pris part des représentants des média, s'articulait autour de deux thèmes : le travail de sensibilisation du FMI auprès de la société civile et l'état et les perspectives du développement économique au Malawi.

Les participants ont salué le rôle du FMI au Malawi et reconnu les améliorations en matière de stabilité macroéconomique dans le cadre du programme appuyé par le FMI au titre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). Ils souhaitaient savoir quel rôle les OSC pourraient éventuellement jouer pour aider les autorités à consolider les progrès économiques. Soulignant la nécessité d'un dialogue régulier avec les OSC, ils ont rappelé que le FMI avait considérablement évolué et amélioré ses relations avec les interlocuteurs non gouvernementaux, dont les OSC. Ils estimaient cependant que les programmes appuyés par le FMI limitaient en général les consultations à quelques parties prenantes et se centraient par trop sur les responsables du gouvernement et de la banque centrale.

Les OSC ont demandé que se tiennent à intervalles réguliers des consultations nationales entre elles, le Représentant résident du FMI et les missions en visite dans le pays, de même qu'avec les représentants des pouvoirs publics. Elles ont rappelé que les OSC au Malawi devaient renforcer leurs capacités pour prendre pleinement part aux discussions macroéconomiques, en ajoutant que les considérations de genre devaient également faire partie du processus de renforcement des capacités. Les OSC ont fait part de préoccupations quant à la disponibilité d'informations à la base, de nombreuses parties prenantes n'ayant même pas accès à Internet. Elles ont souligné qu'il fallait diffuser plus largement les informations. Maitland MacFarlan a noté que la plupart des documents étaient disponibles auprès de son bureau, d'où ils pouvaient être distribués.

Les OSC ont noté que la croissance vigoureuse du PIB récemment enregistrée par le Malawi s'expliquait principalement par l'augmentation de la production agricole, elle-même attribuable aux subventions à l'appui des engrais et des semences. Parmi les autres thèmes de réflexion importants, elles ont mentionné la gouvernance, la soutenabilité de la croissance économique, les réserves extérieures, les réformes au sein du FMI et la privatisation. Les OSC ont également soulevé la question de la gouvernance au FMI, signalant que la représentation de l'Afrique y était toujours faible. Les services du FMI ont souligné que les discussions en cours sur les réformes institutionnelles représentaient un pas dans la bonne direction. Ils ont également signalé comme exemple de coopération pertinente entre le FMI et la Banque mondiale le récent soutien mis en place pour permettre aux OSC du sud de participer à l'Assemblée annuelle des deux institutions.

Les services du FMI ont répondu aux questions et aux remarques soulevées par les OSC. Ils ont noté que l'actuel cadre du programme FRPC donnait l'occasion de renforcer davantage le dialogue sur bon nombre de questions soulevées durant le séminaire.