Relations du FMI avec
les organisations de la société civile
Lors de l'Assemblée annuelle FMI–Banque mondiale
des 24 et 25 septembre, la communauté internationale a fait un
grand pas vers la concrétisation d'un plan qui allégera
les dettes des pays les plus pauvres (PPTE) de plusieurs milliards de
dollars. Ce plan, proposé à l'origine lors de la
réunion des ministres des finances du G-8 tenue à Londres,
en juin, a été adopté lors du sommet du G-8 de
Gleneagles (Écosse) en juillet. Les organisations de la société
civile (OSC) qui ont milité en faveur de ces remises de dette
tout au long de l'année 2005 ont salué l'adoption
de ce plan, mais attendent maintenant qu'on en divulgue les détails.
Les gouverneurs présents à l'Assemblée annuelle
ont par ailleurs invité le Conseil d'administration à
apporter la touche finale aux outils qui favoriseront la collaboration
du FMI avec les pays à faible revenu, y compris un nouveau guichet
d'aide financière et une facilité axée sur
les besoins particuliers de ces pays. Un article
à la une du présent numéro donne un aperçu
de ces nouveaux instruments et des autres activités conduites
par le FMI en faveur des pays à faible revenu. Les gouverneurs
ont également approuvé
une stratégie à moyen terme du FMI proposée (en anglais)
par le Directeur général, M. Rodrigo de Rato.
L'Assemblée annuelle donne aux représentants de
la société civile l'occasion de discuter avec des
représentants des services du FMI et de la Banque mondiale dans
le cadre de réunions organisées de concert par les deux
institutions et les OSC. C'est ainsi qu'environ 180 représentants
d'OSC provenant de 30 pays ont participé au Dialogue
avec la société civile (en anglais), y compris à la troisième
Rencontre annuelle de discussion ouverte avec
les dirigeants des deux institutions.
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Le point sur le travail réalisé
par le FMI auprès des pays à faible revenu
Le FMI étudie depuis quelque temps un certain nombre d'actions
qu'il pourrait entreprendre pour mieux servir ceux de ses membres
qui sont des pays à faible revenu. Dans ce but, il a récemment
entrepris une réévaluation complète de son engagement
envers ces pays afin de mieux adapter ses facilités de prêt
et de conseil à leurs besoins particuliers et de mieux définir
ses rapports avec les autorités nationales, les autres organisations
multilatérales, les bailleurs bilatéraux, les OSC et les
autres partenaires de développement. Cet examen a abouti aux
propositions suivantes :
- La Facilité pour la réduction de
la pauvreté et pour la croissance (FRPC) devrait demeurer l'instrument
principal pour assister les pays membres à faible revenu.
- Un nouveau guichet devrait être créé
au compte de fiducie de la FRPC pour aider les pays membres à
faible revenu à faire face aux chocs exogènes.
- Un nouveau mécanisme non financier, l'instrument
de soutien à la politique économique (ISPE), devrait
être établi en vue d'améliorer la manière
dont le FMI soutient et signale les politiques bien conçues.
Le FMI examine aussi son rôle dans le processus de la Stratégie
de réduction de la pauvreté (SRP), et a récemment
révisé la conception des programmes appuyés par
la FRPC. Enfin, lorsque la prochaine étape de l'allégement
de la dette multilatérale sera achevée, ce programme procurera
des ressources supplémentaires aux pays à faible revenu.
Examen du cadre de stratégie de réduction de
la pauvreté
Le FMI travaille en étroite collaboration avec d'autres
partenaires de développement à faire du cadre
de la SRP un outil effectif pour promouvoir la croissance économique,
réduire la pauvreté et progresser vers les objectifs du
Millénaire pour le développement (OMD). Le FMI compte
à cette fin réviser son rôle dans le processus de
la SRP et l'articulation de ce rôle avec les facilités
financières et ses autres formes d'interaction avec les
pays à faible revenu. Une des tâches prioritaires est d'intégrer
le processus de la SRP dans les processus et systèmes existants
de prise de décision, notamment le budget annuel, et d'aligner
la SRP avec les programmes appuyés par la FRPC ainsi qu'avec
les efforts déployés par le FMI en matière de signalisation
et d'allégement de dette.
L'examen de la démarche SRP effectué en 2005 par
le FMI et la Banque mondiale — «Équilibrage
des responsabilités et accroissement des résultats»
(en anglais) — a montré que cette démarche a contribué
à placer la réduction de la pauvreté au centre
du débat public sur les politiques dans les pays à faible
revenu. L'élaboration et la mise en œuvre des DSRP
s'est accompagnée d'une amélioration de certains
indicateurs socio-économiques dans les pays à faible revenu,
en particulier en Afrique. Pour l'avenir, l'examen a conclu
que la démarche SRP pouvait et devait demeurer le cadre opérationnel
de l'expansion des efforts en vue de réaliser les OMD,
et pour traduire en projets de développement concrets au niveau
des pays l'obligation réciproque des autorités nationales
et des partenaires de développement de rendre des comptes.
La Facilité pour la réduction de la pauvreté
et pour la croissance
La Facilité pour
la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC)
demeure le principal mécanisme d'assistance du FMI aux
pays à faible revenu. Créée en septembre 1999,
la FRPC a pour but de placer la réduction de la pauvreté
et la croissance au centre des opérations de prêt du FMI
chez ses pays membres les plus pauvres. Les programmes de politique
économique appuyés par la FRPC s'articulent autour
d'un DSRP complet établi à l'initiative du
pays. Le FMI est conscient de ce qu'il doit s'adapter à
l'évolution des besoins de ses membres pour continuer à
apporter un appui effectif aux efforts des pays membres à faible
revenu pour améliorer la stabilité macroéconomique,
réaliser une croissance durable et réduire la pauvreté.
Le FMI a récemment achevé son examen
de la conception des programmes appuyés par la FRPC (en anglais)
parmi ceux de ses pays membres à faible revenu qui sont plus
stables économiquement, les «stabilisés mûrs».
Il a constaté que si de nombreux pays à faible revenu
doivent encore procéder à un ajustement macroéconomique
significatif, de nombreux autres sont grosso modo parvenus, souvent
avec son appui, à la stabilité macroéconomique.
Cet examen a confirmé l'importance de la stabilité
et de l'ouverture macroéconomiques pour une croissance
durable. Il a fait ressortir le rôle central joué par l'investissement
et les exportations, et a aussi centré l'attention sur
l'importance d'institutions robustes. Il a enfin examiné
comment faire place aux dépenses urgentes dans le budget, au-delà
de ce qui peut être accompli par une meilleure allocation des
ressources existantes. Une des principales constatations porte sur l'importance
de politiques budgétaire et monétaire bien conçues
pour gérer les flux accrus d'aide extérieure. S'agissant
de la politique monétaire, les constatations de l'étude
confirment le bien fondé du ciblage de taux d'inflation
à un seul chiffre, ainsi que l'utilité des cibles
monétaires pour l'approfondissement du marché.
Protection contre les chocs exogènes
Le Conseil d'administration du FMI a accepté en principe la
création d'un nouveau guichet au compte de fiducie de la
FRPC pour venir en aide aux pays à faible revenu qui subissent
des chocs exogènes. Ce guichet fournira aux pays membres à
faible revenu sans accord FRPC une aide financière aux conditions
de la FRPC. Il servira aussi éventuellement de dispositif de
protection aux pays qui souhaitent sortir de l'engagement continuel
d'un programme FRPC. Ce guichet sert de complément aux
facilités existantes
dont disposent les pays à faible revenu pour faire face à
des chocs comme l'augmentation de l'accès à
la FRPC, le mécanisme de financement compensatoire, l'assistance
d'urgence subventionnée aux pays qui subissent des catastrophes
naturelles ou qui sortent d'un conflit, l'utilisation des
ressources des tranches de crédit et le mécanisme d'intégration
du commerce, dans les cas de déficits de la balance des paiements
dus à la libéralisation multilatérale du commerce.
Soutien aux politiques économiques et signalisation
L'instrument de soutien à la politique économique
(ISPE), créé en octobre et qui sera bientôt opérationnel,
est un nouveau mécanisme de soutien non financier par lequel
le FMI signale son approbation des politiques suivies par les pays à
faible revenu. L'ISPE représente un ajout important à
la gamme des mécanismes parmi lesquels les pays à faible
revenu peuvent choisir la forme qu'ils souhaitent donner à
leur engagement avec le FMI.
Ce mécanisme sera disponible aux pays membres admissibles au
bénéfice de la FRPC qui souhaitent que le FMI donne son
aval à leurs politiques, sans pour autant souhaiter, ou nécessiter,
l'assistance financière du Fonds. Il s'agirait de
pays qui ont déjà mis en place des stratégies de
réduction de la pauvreté et des cadres de politiques appropriés
et efficaces. Outre l'appui aux pays dans la conception de leur
politiques, l'IPSE constituerait aussi une sorte de «label»
signalant la qualité desdites politiques aux donateurs, aux milieux
d'affaires et à d'autres parties prenantes.
Besoins de financement de la FRPC
Afin de conserver à la FRPC une capacité suffisante pour
satisfaire les besoins futurs, on travaille actuellement à estimer
la demande de financement
FRPC (en anglais) à moyen terme. Cette estimation tient compte
des conséquences des allégements de dette et de l'introduction
de l'ISPE et du guichet prévu pour les chocs exogènes,
ainsi que des possibilités d'augmenter la capacité
de prêt de la FRPC. Le Conseil d'administration du FMI a insisté
sur les liens étroits qui existent entre le financement des mécanismes
de prêts concessionnels du FMI et la poursuite des allégements
de dette, et a convenu que l'institution doit être convenablement
équipée pour faire face aux futurs besoins de financement
qu'entraîne son appui aux pays à faible revenu.
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Les gouverneurs se penchent sur les
remises de dettes, les déséquilibres mondiaux et d'autres
questions intéressant les pays à faible revenu
L'approbation d'un plan d'allégement de la
dette des pays pauvres de plusieurs dizaines de milliards de dollars
compte parmi les résultats de l'Assemblée annuelle
FMI–Banque mondiale des 24 et 25 septembre. L'Assemblée
s'est également penchée sur diverses autres questions
internationales cruciales. Les ministres des finances et les gouverneurs
de banques centrales ont tenu à rappeler que l'aggravation
des déséquilibres des paiements et la volatilité
des prix du pétrole présentent une menace grandissante
pour l'expansion actuelle de l'économie mondiale.
Ils se sont par ailleurs félicités de la mise en place
par le FMI de nouveaux outils qui permettront d'améliorer
ses activités dans les pays à faible revenu, et ils ont
approuvé une stratégie à moyen terme pour le FMI,
proposée par le Directeur général du FMI, M. Rodrigo
de Rato.
Selon les projections les plus récentes des Perspectives
de l'économie mondiale du FMI, la croissance mondiale devrait
atteindre 4,3 % en 2005 et 2006, valeur qui s'approche de la tendance
à long terme, mais les décideurs jugent que des mesures
énergiques devront être prises pour éviter des ajustements
désordonnés de l'économie mondiale. «Les
déséquilibres mondiaux mettent en péril la prospérité
économique», a avertit M. de Rato dans une allocution au
Conseil des gouverneurs du FMI. Le Comité monétaire et
financier international (CMFI), instance dirigeante du FMI, a appelé
les pays producteurs de pétrole, les consommateurs et les compagnies
pétrolières à travailler ensemble à promouvoir
la stabilité du marché pétrolier. Pour faire face
aux déséquilibres mondiaux, le CMFI a engagé les
États-Unis à accroître l'épargne nationale
en rééquilibrant leurs finances publiques, les pays émergents
d'Asie à donner plus de flexibilité à leurs
taux de change, et la zone euro et le Japon à approfondir leurs
réformes pour stimuler la croissance.
Le CMFI a souligné qu'il est crucial pour la croissance
et la réduction de la pauvreté dans le monde de mener
à bien le cycle des négociations de Doha, notant les impératifs
suivants : améliorer les débouchés commerciaux,
notamment pour les pays en développement, réduire les
soutiens internes qui faussent les échanges, éliminer
toutes les formes de subventions agricoles à l'exportation
et réaliser des avancées significatives sur le dossier
des services financiers et sur les questions de propriété
intellectuelle.
En plus d'approuver le plan d'allégement de la dette,
les gouverneurs sont convenus que le FMI doit aider les pays à
faible revenu par ses conseils, le renforcement des capacités
et son soutien financier. Ils ont confirmé que la facilité
pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance
(FRPC) — guichet concessionnel du FMI — restera son principal
instrument d'assistance à ces pays. Le CMFI a approuvé
à cet égard deux nouveaux instruments : l'instrument
de soutien à la politique économique (ISPE), pour les
pays qui souhaitent que le FMI donne son aval à leurs politiques
sans pour autant souhaiter, ou nécessiter, l'assistance
financière du Fonds, et un nouveau guichet créé
au compte de fiducie de la FRPC, dont le but sera d'aider les
pays membres à faible revenu à faire face aux chocs exogènes.
Le CMFI a par ailleurs accueilli favorablement le Rapport
du Directeur général sur la stratégie à
moyen terme du FMI (en anglais), notant que le FMI doit approfondir
son analyse de la mondialisation. La stratégie définit
les tâches prioritaires du FMI et vise à recentrer ses
efforts, accroître son efficacité et le préparer
aux défis de l'avenir. Elle vise notamment à améliorer
les conseils prodigués aux pays membres en matière de
politiques économiques, à améliorer l'assistance
technique et à réformer l'organisation, la structure
et les méthodes de travail de l'institution.
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Dialogue avec la société
civile durant l'Assemblée annuelle
Le plan d'allégement de la dette proposé par le
G-8 a déteint sur les interactions entre les représentants
de la société civile (OSC) et les membres des services
du FMI lors de l'Assemblée annuelle 2005. Ce plan, ainsi
que le plus récent rapport sur l'initiative PPTE, ont fait
l'objet d'une réunion organisée avant l'Assemblée
annuelle par le FMI, la Banque mondiale et les OSC dans le cadre du
Dialogue avec la société civile et qui a attiré
beaucoup de participants. On pourra consulter la liste complète
des réunions du Dialogue avec la société civile
ainsi que les procès-verbaux de la plupart d'entre elles
à l'adresse suivante : http://www.worldbank.org/civilsociety (en anglais).
Le dialogue a atteint son point culminant avec la rencontre de discussion
ouverte à laquelle ont participé le Président de
la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz, le Directeur général
du FMI, M. Rodrigo de Rato et le président sortant du Comité
du développement de la Banque mondiale, le ministre des finances
d'Afrique du Sud Trevor Manuel.
M. de Rato parle des activités
entourant la SRP, du guichet d'aide en cas de chocs exogènes
et de la question de la voix et de la représentation
Lors de la rencontre de discussion ouverte (voir transcription
en anglais) organisée avec les OSC le 22 septembre, M. de Rato
a indiqué que le FMI s'efforce d'accroître
l'efficacité de son action et d'améliorer
ses outils d'aide aux pays à faible revenu. Il s'emploie
également à renforcer sa capacité d'adaptation
aux nouvelles circonstances d'un monde en mutation constante.
Le Directeur général a fait part des avancées réalisées
dans le domaine des politiques concernant les pays à faible revenu
et de la question de la représentation des pays et de l'influence
de leur voix sur les politique du FMI.
Monsieur de Rato a indiqué que le FMI a travaillé d'arrache-pied
au cours de la dernière année aux dossiers qui intéressent
les OSC. En collaboration avec la Banque mondiale, il a peaufiné
sa stratégie de réduction de la pauvreté pour favoriser
la prise en charge par les gouvernements des États membres et
faire en sorte que les résultats attendus soient mesurables.
Le FMI s'est également engagé à incorporer
dans ses analyses la capacité des programmes à aider les
pays à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement
(OMD). M. de Rato a décrit les efforts consacrés à
la mise en place de nouveaux instruments conçus
pour venir en aide aux pays à faible revenu. Il a enfin insisté
sur la nécessité pour le FMI de donner aux économies
émergentes et aux pays africains l'occasion d'influer
davantage sur les politiques de l'institution.
Monsieur Wolfowitz a expliqué aux représentants des OSC
que l'importance de leurs organisations pour les institutions
de Bretton Woods tient à quatre raisons principales : premièrement,
elles font des choses que les administrations publiques sont incapables
de faire, ou de faire très bien; deuxièmement, elles donnent
aux habitants des pays en développement la possibilité
d'influer sur les politiques de leurs gouvernements et contribuent
à rendre les autorités publiques et la société
en général responsables de leurs actions; troisièmement,
les OSC des pays développés et, de plus en plus, celles
des pays en développement peuvent rendre compte aux institutions
internationales des effets de leurs programmes et leur signaler leurs
erreurs; quatrièmement, les OSC défendent les intérêts
des populations en appuyant les efforts des institutions visant à
inciter les autorités publiques à respecter leurs engagements
et à remplir leurs promesses.
Monsieur Manuel a rappelé aux participants que 2005 était
censée être l'année où le monde abolirait
la pauvreté, et que l'heure du bilan approchait à
grands pas. On saurait, dans 101 jours, si l'année 2005
serait l'année du développement, ou celle des occasions
manquées. M. Manuel a déclaré que le Sommet des
Nations Unies sur les Objectifs du Millénaire pour le développement
(OMD) avait, à plusieurs égards, trahi les espoirs des
pays du monde en développement. Il fallait toutefois refuser
de baisser les bras, et poursuivre les efforts pour abolir la pauvreté.
Les questions et les observations des représentants des OSC
ont porté sur des questions comme la situation en Iraq (voir
également l'article portant sur
la réunion de Jubilee Iraq ), les frais imposés aux usagés
des services de soins de santé primaire et l'allégement
de la dette. Pour obtenir une transcription des débats (en anglais),
consulter le site Web du FMI à l'adresse http://0-www-imf-org.library.svsu.edu/external/fra/index.asp.
Autres réunions
- Des experts réunis le 21 septembre pour
débattre de la responsabilisation dans l'application
des stratégies de réduction de la pauvreté
se sont penchés sur un rapport publié par World Vision
UK et intitulé «Poverty
Reduction Strategies: Are They Working?» ainsi que sur un
rapport conjoint Banque mondiale–FMI intitulé «Examen
2005 des Stratégies de réduction de la pauvreté»
(en anglais). Le groupe d'experts était composé
de Fletcher Tembo (World Vision UK), Warren Nyamugasira (Uganda National
NGO Forum), Linda van Gelder et Luca Barbone (Groupe de réduction
de la pauvreté de la Banque mondiale) et Elliott Harris (Département
de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI). Tembo
et Nyamugasira ont discuté des conditions à remplir
pour promouvoir la participation active des pauvres et de la société
civile à la mise en oeuvre des stratégies de réduction
de la pauvreté. Harris et van Gelder ont formulé des
recommandations générales sur les moyens d'élargir
le dialogue sur les politiques économiques.
- Le 22 septembre, une autre réunion ayant pour thème
l'évaluation pratique des retombées du Programme
de Doha pour le développement, l'application du principe
de l'«aide au service du commerce» et leurs effets
sur l'amélioration des recettes et la viabilité
de la dette des pays a donné aux participants l'occasion
de se pencher sur les principaux éléments du Programme
de Doha ainsi que sur leur incidence sur la mobilisation des ressources
pour la lutte contre la pauvreté. Cette réunion animée
par Liane Schalatek, de la Heinrich Boell Foundation, a mis l'accent
sur la nécessité d'accroître l'aide
consacrée aux réformes commerciales mises en œuvre
par les pays en développement pour renforcer leur compétitivité
sur le marché. Y participaient Nancy Alexander, du Citizens'
Network for Essential Services, Uri Dadush, du Groupe de la Banque mondiale
sur les perspectives de développement, Hans Peter Lankes, du
Département de l'élaboration et de l'examen des politiques
du FMI, et Sony Kapoor, conseiller économique principal de Jubilee
Research. Dadush et Lankes ont fait valoir que deux des instruments
mis en place par la Banque mondiale et le FMI pour favoriser la libéralisation
des échanges — le cadre intégré pour l'assistance
technique liée au commerce et le fonds multilatéral pour
le soutien au commerce — ont permis aux pays d'appliquer
des politiques prudentes qui ont contribué en partie à
accroître les revenus des pays en développement de 6 %
depuis 2004. Alexander et Kapoor ont pour leur part exprimé des
doutes quant à l'utilité véritable de politiques
qui encouragent les pays en développement à ouvrir leurs
marchés.
- Le même jour, Mark Plant, du Département de l'élaboration
et de l'examen des politiques du FMI, a animé un débat
sur les travaux récents et sur les publications consacrées
au rôle du FMI dans les pays à faible revenu.
Cette réunion a donné au FMI l'occasion de décrire
certaines de ses initiatives récentes, y compris le nouveau guichet
créé au compte de fiducie de la FRPC pour aider les pays
membres à faible revenu à faire face aux chocs exogènes,
le nouvel instrument de soutien à la politique économique
(ISPE), et les examens du rôle du FMI dans le processus de réduction
de la pauvreté et dans la conception des programmes appuyés
par la FRPC. Patricia Alonso-Gamo, Mumtaz Hussain, Abebe Selassie et
Simon Johnson comptaient parmi les autres représentants du FMI
(voir plus haut l'exposé sommaire portant
sur ces initiatives).
- Le même jour également, Luca Barbone, de la Banque mondiale,
et Robert Gillingham, du groupe des études d'impact sur les conditions
de vie et la pauvreté au sein du Département des finances
publiques du FMI, ont participé au lancement d'un rapport
récent préparé par Eurodad et portant sur ces études
d'impact. Le groupe d'experts a examiné les résultats
d'une étude de six mois sur les activités de la
Banque mondiale et de ses partenaires de développement dans ce
domaine, en s'attachant en particulier à des études
de cas conduites au Ghana, au Mali, au Vietnam et au Nicaragua. Cette
réunion a eu lieu dans les bureau d'InterAction, un consortium
d'ONG basées aux États-Unis.
- Le 24 septembre, Jean-François Perrault et Michael Koch, du
Département de la mobilisation des ressources de la Banque mondiale,
et Martine Guerguil et Mark Plant, du Département de l'élaboration
et de l'examen des politiques du FMI, ont participé à
une réunion ayant pour thème l'initiative PPTE
et le plan d'allégement de la dette du G-8 qui avait
notamment pour objet d'examiner les résultats d'un
rapport publié récemment intitulé «Heavily
Indebted Poor Countries (HIPC) Initiative–Status of Implementation»
(en anglais) et de faire le point sur les suites données au plan
d'allégement de la dette. Les participants se sont d'abord
penchés sur les conclusions du rapport d'étape sur
l'initiative PPTE, et notamment sur le degré de participation
des créanciers commerciaux et des créanciers non membres
du Club de Paris, ainsi que sur l'inclusion possible de nouveaux
pays bénéficiaires. M. Plant a ensuite résumé
les aspects du plan d'allégement de la dette qui font actuellement
l'objet d'un examen au sein du FMI.
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En cette année marquée par les promesses d'annulation
de dettes, d'ouverture du commerce et de renforcement de l'efficacité
de l'aide, quel rôle les parlementaires peuvent-ils jouer
pour promouvoir le respect des engagements pris de manière que
les pays bénéficiaires progressent dans la réalisation
des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)?
Comment les législateurs peuvent-ils s'assurer que les
préoccupations de leurs électeurs soient prises en compte
dans le processus mondial de prise de décisions? Ce sont là
certaines des questions dont ont traité les parlementaires lors
de la sixième conférence annuelle du Réseau parlementaire
sur la Banque mondiale organisée à Helsinki du 21 au 23
octobre. Cette conférence a réuni environ 200 parlementaires
provenant de 90 pays.
Les sujets à l'ordre du jour ont donné lieu à
des débats animés entre les législateurs, les représentants
d'OSC, de groupes de réflexion et d'institutions
multilatérales, le Directeur général de l'OMC,
Pascal Lamy, et le Président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz.
Thomas Dawson, Directeur du Département des relations extérieures,
Mark Plant, conseiller principal au Département de l'élaboration
et de l'examen des politiques et Sabina Bhatia, chargée de la
liaison avec les parlementaires, représentaient le FMI. M. Dawson
a présenté la Stratégie à moyen terme du
FMI (voir
la version anglaise) et M. Plant a fait état des mesures
à mettre en oeuvre au-delà de l'an 2005 pour aider
les pays à atteindre les OMD.
Le président de l'Indonésie, M. Yudhoyono, a prononcé
le discours-programme par liaison télévisuelle. Il a déclaré
que les OMD constituent la plus grande source d'espoir pour l'Humanité.
Aucun pays ni aucun groupe de pays ne saurait en revendiquer la paternité
ni en imposer la mise en œuvre. Les OMD sont selon lui des objectifs
d'application universelle qui rappellent à tous les pays
qu'ils ne sont pas seuls, mais font plutôt partie d'un
vaste mouvement planétaire.
Les participants ont été unanimes à se féliciter
de la proposition d'annulation de la dette faite par le G-8, mais les
discussions ont laissé deviner un certain malaise. Traduisant
le point de vue de plusieurs pays pauvres, Charles Mutasa, de l'association
AFRODAD (Forum africain et Réseau dette et développement),
a souligné que beaucoup de pays lourdement endettés restent
inadmissibles au bénéfice de l'initiative PPTE initiale
et ne peuvent non plus bénéficier aujourd'hui du
plan d'allégement. Exprimant le point de vue de la Banque
mondiale, Vikram Nehru, Directeur du Département de la dette,
a déclaré que le nombre de pays autorisés à
bénéficier du plan influera sur son coût et pourrait
de ce fait menacer la capacité de la Banque mondiale et de l'Association
internationale de développement (IDA) d'accorder des prêts.
Plusieurs intervenants ont exprimé le souhait qu'aucune
condition supplémentaire ne s'applique à l'annulation
de la dette.
Alison Johnson, représentante de Debt Relief International,
a exhorté les parlementaires des pays emprunteurs à examiner
attentivement les dépenses publiques pour faire en sorte que
l'allégement de la dette aide réellement les pays à
réaliser des progrès vers les OMD. Parlant des perspectives
d'avenir, elle a souhaité que les législateurs s'efforcent
de contrôler les emprunts futurs afin d'éviter une
nouvelle accumulation de dettes intolérables. M. Mutasa a suggéré
à ce propos de mettre sur pied un office de gestion de la dette
placé sous l'autorité du parlement. Intervenant
à ce propos lors d'une séance ultérieure,
Mark Plant, du FMI, a indiqué qu'il serait souhaitable
que les législateurs et les gouvernements se penchent d'une
manière plus générale sur les questions macroéconomiques.
La question du commerce et la tenue prochaine de la Conférence
ministérielle de l'OMC, à Hong Kong, ont également
retenu l'attention des participants. Évoquant les préoccupations
suscitées par l'état actuel des négociations
entre les États-Unis et l'Union européenne sur les
subventions agricoles qui faussent les échanges, M. Mutahi Kagwe,
un parlementaire kényan, a déclaré «lorsque
deux éléphants se battent, c'est l'herbe qui
écope». S'adressant aux participants par liaison
télévisuelle, le Directeur général de l'OMC,
Pascal Lamy, a fait observer que l'écart qui sépare
actuellement les positions respectives des États-Unis et de l'UE
est trop grand pour permettre aux négociations de progresser.
Il a averti qu'en cas d'impasse lors de la conférence
de Hong Kong, il deviendrait impossible de mener à bonne fin
le programme de Doha pour le développement avant la fin 2006.
Prenant la parole lors d'une séance différente,
le Président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, a déclaré
que s'il paraît difficile, pour les dirigeants des pays
industrialisés, d'abolir les subventions et les autres
obstacles au libre échange, ce désagrément temporaire
n'est rien comparé aux privations quotidiennes qui sont
le lot des populations les plus démunies du monde. Bert Koenders,
parlementaire néerlandais et président du Réseau
parlementaire sur la Banque mondiale (PnoWB), a ajouté que si
les législateurs de différents pays divergent d'opinion
sur des questions particulières ayant trait au commerce, il importe
qu'ils en débattent activement entre eux. De retour dans
leur pays, ils doivent se pencher attentivement sur les accords commerciaux
et aborder ces questions au parlement.
L'absence de moyens suffisants est un problème dont plusieurs
intervenants ont fait état. Les législateurs ne disposent
pas des ressources ou des informations qui leur permettraient de suivre
de près les opérations de leurs gouvernements. Frannie
Leautier, de l'Institut de la Banque mondiale, a décrit le vaste
programme de formation offert par l'institut aux parlementaires,
et Peter Koeppinger, de la Fondation Konrad Adenauer, a indiqué
que son organisation offre des services complets de renforcement des
capacités non seulement aux parlementaires, mais également
aux membres du personnel des organes législatifs et des partis
politiques. Beatrice Kiraso, parlementaire ougandaise, a reconnu l'utilité
de ces programmes de formation, tout en déclarant que la formation
sur le tas, c'est-à-dire le partage de l'expérience
et des connaissances entre les législateurs, est encore plus
profitable.
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Lors de la Rencontre annuelle de discussions ouvertes (voir transcription
en anglais) organisée avec les OSC dans le cadre de l'Assemblée
annuelle FMI–Banque mondiale (voir l'article
à ce sujet), la représentante de Jubilee Iraq, Maysa
Ibrahim, a demandé des éclaircissements sur les conditions
dont pourrait être assorti un futur accord du FMI avec l'Iraq
— notamment celles relatives aux subventions octroyées
pour le carburant. Le Directeur général du FMI, M. Rodrigo
de Rato, a répondu aux questions de Mme Ibrahim et l'a
invitée à poursuivre ce débat à l'occasion
d'une réunion de suivi.
Lors d'une rencontre organisée le 26 septembre avec M.
de Rato et le chef de mission du FMI en Iraq, M. Adam Bennett, Mme Ibrahim
a soulevé la question d'une possible suppression des subventions
pour le carburant et s'est demandée comment on pouvait
concilier une telle mesure avec le processus démocratique. M.
de Rato a reconnu que les conditions actuelles en Iraq sont extrêmement
difficiles. Toutefois, il a souligné que l'aide financière
fournie à l'Iraq depuis septembre 2004 (dans le cadre du
programme d'aide
d'urgence aux pays sortant d'un conflit) avait aidé
l'économie de ce pays. Le FMI commencera à élaborer
un accord de confirmation avec l'Iraq dont les détails
restent à définir, mais dont on a déjà fixé
trois priorités. Premièrement les autorités iraquiennes
devront maintenir leurs efforts d'amélioration de la qualité
des données économiques qu'elles transmettent au
FMI. Deuxièmement, il conviendra de procéder à
un audit de la Banque centrale. Troisièmement, il conviendra
de réduire graduellement la dépendance vis-à-vis
des subventions pour mettre l'accent sur l'aide publique
aux plus démunis. L'Iraq consacre l'équivalent
de 25 % de son PIB, soit environ 8 milliards de dollars EU par année,
aux subventions pour le carburant. Les principaux bénéficiaires
de ces subventions sont des gens qui achètent l'essence
en Iraq, à 2 cents le litre, pour la revendre 50 cents le litre
en Jordanie. Les subventions actuelles n'améliorent pas
le sort des pauvres, mais profitent plutôt aux plus nantis, y
compris aux spéculateurs. M. de Rato a expliqué que le
FMI ne demande pas aux autorités iraquiennes de supprimer immédiatement
les subventions, mais plutôt de mettre en place un plan de réduction
progressive et de consacrer les ressources ainsi dégagées
à des programmes à vocation sociale. Mme Ibrahim a répliqué
que les subventions pour le carburant constituent le seul moyen de redistribution
de la richesse en Iraq. M. de Rato s'est déclaré
ravi que le problème de la répartition de la richesse
soit soulevé; il a encouragé Jubilee Iraq à insister
auprès des autorités iraquiennes pour qu'elles consacrent
aux programmes sociaux une partie des ressources actuellement dépensées
pour subventionner le carburant.
Mme Ibrahim a indiqué que Jubilee Iraq n'avait jusqu'à
maintenant relevé aucune solution de rechange viable aux subventions.
Son organisation s'emploie à faire connaître aux
Iraquiens les actions qui doivent être entreprises dans ce pays
et à encourager la participation des membres de la société
qui n'ont actuellement pas voix au chapitre. Il s'agit selon
Mme Ibrahim d'une tâche cruciale, étant donné
le statut transitoire de l'actuel gouvernement. Si le gouvernement
impose ses réformes sans obtenir d'abord l'appui
de la population, le FMI pourrait se voir assimilé à un
instrument d'occupation économique. Le Directeur général
a répété que les changements proposés par
le FMI au système de subventions ne sont pas motivés par
des impératifs budgétaires, mais plutôt par un souci
de voir les ressources utilisées d'une manière plus
directe et ciblée à des fins sociales.
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Bassirou Sarr, coordinateur du Centre régional d'assistance
technique pour l'Afrique de l'Est (AFRITAC Est), a participé
au 14e congrès de l'organisation régionale
africaine de la Confédération internationale des syndicats
libres (ORAf-CISL) tenu à Tunis (Tunisie), du 28 au 30 septembre
2005. Ce congrès a accueilli environ 200 dirigeants syndicaux
provenant de 46 pays africains, des représentants venant d'Asie,
d'Europe et d'Amérique du Nord, ainsi que des représentants
d'organisations régionales et internationales et de la
société civile. Ses objectifs principaux étaient
de passer en revue les activités de l'ORAf-CISL et d'articuler
une vision à moyen terme pour le mouvement syndical africain.
Les enjeux du développement africain et le rôle des syndicats
en cette matière constituaient thème central du congrès.
Les participants se sont penchés sur un document de réflexion
intitulé «Organizing, Development and Social Justice:
Challenges for the African trade Union Movement».
Le congrès était précédé d'un
forum de deux jours au cours duquel M. Sarr a été invité
à présenter une allocution sur un des thèmes retenus
: «Comment le travail du NEPAD peut se faire en faveur du
travailleur africain». L'allocution d'ouverture
a été prononcée par le Secrétaire-général
de l'ORAf-CISL, Andrew Kailembo, qui s'est félicité
des efforts déployés récemment par le secrétariat
du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD)
pour promouvoir la participation des syndicats au dialogue sur les politiques
et pour créer en guise de cadre institutionnel propice à
ce dialogue un forum consultatif tripartite (NEPAD, administrations
publiques et syndicats). M. Sarr a déclaré qu'en
souscrivant au NEPAD, les gouvernements africains avaient affirmé
leur détermination à promouvoir la réforme de la
gestion financière pour ainsi favoriser une meilleure gestion
des affaires publiques, la croissance économique et la réduction
de la pauvreté. Il a rappelé l'importance de mieux
gérer les affaires publiques, l'économie et les
finances pour créer l'environnement stable et productif
capable d'attirer les investissements nécessaires à
la croissance économique et à la création d'emplois
et inciter ainsi les bailleurs à fournir une aide budgétaire.
Des objectifs à long terme ont déjà été
formulés dans les domaines de la croissance et de la réduction
de la pauvreté, mais on n'a pas accordé une attention
suffisante à l'établissement d'objectifs en
matière de gestion des finances publiques. M. Sarr a cité
à titre d'exemple du travail réalisé par
le FMI pour aider les membres à améliorer la gestion des
affaires publiques et la gestion financière les deux centres
régionaux d'assistance technique du FMI pour l'Afrique.
Ces centres jouent un rôle particulier en fournissant conseils
et ressources pour le renforcement des capacités dans trois domaines
relevant des compétences particulières du FMI : systèmes
financiers, finances publiques et statistiques macroéconomiques.
Ces trois domaines sont essentiels pour soutenir les efforts globaux
déployés en matière de gestion des affaires publiques,
d'économie et de finances.
Ce forum a fourni à M. Sarr une excellente occasion pour discuter
avec les représentants syndicaux du rôle du FMI dans les
efforts d'allégement de la dette et du travail qu'il
accomplit auprès des pays membres à faible revenu. Les
participants syndicaux ont reconnu l'importance, pour le mouvement
syndical, de créer les conditions propices au renforcement des
capacités afin de formuler des politiques de rechange et de tirer
pleinement parti des occasions de dialogue régulier avec les
institutions financières internationales. Ils sont convenus des
progrès importants réalisés au chapitre de la promotion
du dialogue, mais ont conclu qu'il restait beaucoup de chemin
à parcourir pour accroître la participation des syndicats
au processus de préparation des documents de stratégie
pour la réduction de la pauvreté (DSRP), et accroître
leur influence sur le choix des politiques économiques proposées
dans ces documents.
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Jurgen Reitmaier, Représentant
résident principal au Kenya
Le 18 octobre, j'ai été invité à
prononcer une allocution ayant pour thème «La surveillance
par la société civile des dépenses publiques et
le rôle des autorités publiques dans la croissance économique»
à l'occasion du déjeuner-débat inaugural
de la Kenya Alliance of Resident Associations (KARA). Fondée
en 1999, la KARA est une organisation-cadre regroupant quelque 180 associations
résidentes actives d'un bout à l'autre du
Kenya dans la promotion de la bonne gestion des affaires publiques,
la protection de l'environnement, et les questions relatives à
la sécurité, à l'eau, à la terre et
à la justice. La KARA, qui publie depuis le début de l'année
un cyberbulletin hebdomadaire, est devenue un interlocuteur sérieux
des administrations centrales et locales du pays. Ce déjeuner-débat
a accueilli environ 120 représentants des associations membres
venant de diverses régions du pays, ainsi que des invités
spéciaux des organisations gouvernementales et des bailleurs.
Dans mon allocution, j'ai insisté sur la nécessité
pour les OSC de renforcer leurs propres capacités afin d'être
en mesure d'articuler des points de vue réalistes et d'entamer
un dialogue constructif avec les administrations publiques. Les questions
des participants ont surtout porté sur les défis que pose
la gestion des affaires publiques pour le nouveau fonds de développement
des districts (Constituencies Development Fund – CDF) créé
en 2003 pour promouvoir les dépenses consacrées au développement
à l'échelle des districts. Reconnaissant que la
gestion du CDF posait des difficultés, j'ai par contre
fait valoir que les autorités publiques kényanes cherchent
souvent à connaître le point de vue de la société
civile et d'autres intervenants sur de nombreuses questions, même
si elles ne laissent pas toujours à leurs interlocuteurs le temps
nécessaire à la préparation et aux débats.
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Réunions avec la société
civile et les syndicats – Joseph Kakoza, représentant résident
en Zambie
Au cours du séjour d'une mission du FMI à Lusaka,
en octobre 2005, on a organisé des réunions avec les représentants
de la société civiles et des syndicats. Les missions antérieures
avaient tenu des réunions semblables avec ces organisations.
Comme les questions d'endettement et les politiques de privatisation
avaient été au coeur des entretiens antérieurs,
l'accession récente au statut de bénéficiaire
d'un allégement de la dette au titre de l'initiative
PPTE et la possibilité d'allégements ultérieurs
en vertu du plan d'allégement de la dette multilatérale
ont favorisé un climat serein, propice aux débats constructifs.
Les discussions ont porté sur les réformes proposées
du droit du travail et sur la nécessité d'une réforme
des régimes publics de retraite. Les syndicats ont fait part
de leur désir de voir rétablie l'assise financière
des régimes publics de retraite. Les OSC ont soulevé des
questions relatives à la gestion de la dette et aux dettes futures.
Elles ont appelé de leurs voeux un renforcement des lois et des
institutions afin d'éviter à l'avenir de nouveaux
problèmes de surendettement. Tout en critiquant d'une manière
générale la conditionnalité du FMI, certains représentants
de la société civile ont admis que cette conditionnalité
avait conduit à un renforcement des lois sur la gestion de la
dette et des institutions chargées de leur application, et que
cela semblait constituer un pas dans la bonne direction.
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Si vous souhaitez être informé(e) de la publication de
nouveaux documents sur le site Internet du FMI, veuillez vous inscrire à notre système
de notification.
- Le 7 septembre, Bethan Emmett, d'Oxfam UK, et Hetty Kovach,
d'Eurodad, ont rencontré Peter Heller, Marijn Verhoen et
David Coady, du Département des finances publiques, et Andy Berg,
du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques,
afin de discuter des aspects macroéconomiques du renforcement
des ressources nécessaire pour offrir des services de soins de
santé de base. Mme Kovach a également rencontré
Mark Plant, du Département de l'élaboration et de l'examen
des politiques, pour éclaircir certaines questions relatives
aux activités du FMI dans les pays à faible revenu.
- Andy Berg, du Département de l'élaboration et de l'examen
des politiques, et Simonetta Nardin, du Département des relations
extérieures, ont assisté à la 58e Conférence
annuelle du Département de l'information pour les organisations
non gouvernementales (DPI/ONG) tenue à New York, du 7 au 9 septembre.
M. Berg a participé à une table ronde animée par
Pete Henriot, du Jesuit Centre for Theological Reflection de Zambie,
qui avait pour thème l'ONU, le FMI et les objectifs
du Millénaire pour le développement. Rathin Roy,
du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD),
et Vitalice Meja, Directeur de l'association AFRODAD, comptaient
au nombre des autres conférenciers.
- Le 13 septembre, Simonetta Nardin, du Département des relations
extérieures, a participé à une session-débat
ayant pour titre «Economic and Military Violence—IMF/World
Bank Policies: Two Sides of the Same Coin», organisée
par la Bridge Initiative International en collaboration avec d'autres
organisations dans le cadre de l'événement «Open
UN 2005 : One Person, One Vote». Cette conférence
a permis aux représentants de la société civile
qui n'avaient pas été en mesure de participer au
Sommet mondial de l'Organisation des Nations Unies, en septembre,
d'examiner diverses questions liées à la démocratie
mondiale, à la gestion des affaires mondiales et aux efforts
déployés par les institutions multilatérales pour
réduire la pauvreté.
- Le Directeur général du FMI, Rodrigo de Rato, a participé
à une session-débat ayant pour thème «Les
échanges commerciaux – sortir de l'impasse»,
organisée dans le cadre de la conférence de la Clinton
Global Initiative tenue à New York du 15 au 17 septembre. M.
de Rato a mis l'accent sur le rôle clé de la libéralisation
des échanges dans la croissance de l'économie
mondiale et à mis en lumière les responsabilités
des pays développés et des pays en développement
en cette matière. Répondant aux critiques formulées
à l'endroit de l'OMC, il a déclaré
que cette organisation constituait l'instrument approprié
pour promouvoir une approche multilatérale, reposant sur des
règles explicites, de libéralisation et de réforme
du commerce. La conférence fournit l'occasion aux participants
de traiter de questions générales et d'engagements
précis en faveur de la lutte contre la pauvreté, de
la réconciliation des confessions religieuses, de la résolution
des conflits, du changement climatique et des efforts pour promouvoir
la bonne gestion des affaires publiques, l'entreprenariat et
l'investissement.
- Le 12 octobre, Klaus Enders et Luc Leruth du Bureau du FMI en Europe,
ont assisté à une rencontre organisée par la Bridge
Initiative et ayant pour thème «International Trade
Policies: Between Globalization Discourse and Development Objectives».
Ils ont traité de la protection des concurrents commerciaux les
plus faibles dans le contexte des négociations du cycle de Doha.
D'autres participants représentaient la Banque mondiale,
la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement
(CNUCED), l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO),
l'Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE), des OSC et des universités. La plupart des participants
ont reconnu que la conclusion d'un accord international était
la seule façon d'éliminer les subventions dans les
pays membres de l'OCDE, mais plusieurs représentants des
OSC ont dit craindre qu'un accord conclu dans le contexte de Doha
ne vienne restreindre les options politiques des pays en développement
— par exemple, l'aptitude à élaborer des solutions
de rechange pour le renforcement de la compétitivité dans
leurs industries naissantes.
- Mark Plant, du Département de l'élaboration et de l'examen
des politiques, et Linda Van Gelder, de la Banque mondiale, ont participé
du 17 au 21 octobre à un symposium organisé à Genève
par le bureau des activités pour les travailleurs de l'Organisation
internationale du travail, en compagnie de dirigeants syndicaux venant
de 45 pays et de représentants de la Banque mondiale, de la CNUCED
et de l'OIT. Les participants ont traité du rôle
des institutions financières internationales et des défis
de la lutte contre la pauvreté. Plant et Van Gelder ont présenté
les résultats de l'examen de l'initiative des stratégies
pour la réduction de la pauvreté (SRP), et ont répondu
aux questions portant sur la participation accrue des représentants
syndicaux, la politique macroéconomique dans le contexte des
DSRP, la prise en charge, par les pays, de la SRP, ainsi que l'ajustement
structurel et l'emploi dans le contexte de la SRP.
- Simonetta Nardin, anciennement du Département des relations
extérieures, et John Garrison et Maya Brahmam, du Département
des affaires extérieures de la Banque mondiale, ont présenté
de brefs exposés sur le rôle du FMI et de la Banque mondiale
à 14 représentants du mouvement ATD Quart Monde, le 19
octobre. Les membres de la délégation s'intéressaient
aux rapports du FMI et de la Banque mondiale avec les représentants
de la société civile visant à promouvoir une assistance
budgétaire et technique guidée par les pays eux-mêmes,
tel qu'illustré dans les Documents de stratégie
de réduction de la pauvreté.
- Le 3 novembre, Peter Heller, Directeur adjoint du Département
des finances publiques, a présenté son article intitulé
«Pity the Finance Minister: Issues in Managing a Substantial
Scaling Up in Aid Flows» à l'occasion d'un
séminaire organisé au Center for Global Development et
auquel participait Steve Radelet. Il a indiqué qu'un accroissement
important des flux d'aide obligerait les partenaires du développement
à se pencher sur plusieurs questions, y compris l'incidence
de cette aide accrue sur la compétitivité des pays bénéficiaires,
sur la gestion de la politique budgétaire et de la politique
monétaire, sur la prestation des services publics, sur l'effet
des mesures d'encouragement et sur l'évolution des
taux de croissance économique.
Retour à la table des matières
- Déclaration
du Directeur général au Comité du développement
(en anglais)
- Allocution prononcée par le Directeur général,
M. Rodrigo de Rato, à la réunion
plénière de haut niveau de l'Assemblée
générale des Nations unies, New York, le 14 septembre
2005 (en anglais)
- Allocution de M. Rodrigo de Rato, Directeur général
du FMI, à la Conférence
de l'Institut d'économie internationale sur la réforme
du FMI, le 23 septembre 2005 (en anglais)
- The Role of the
IMF in Safeguarding Global Financial Stability, allocution de
M. Rodrigo de Rato, Directeur général du FMI, à
l'Institut international d'études bancaires (IIEB), à
Barcelone (Espagne), le 21 octobre 2005 (en anglais)
Retour à la table des matières
- Rapport du Directeur général
sur la stratégie à moyen terme du FMI (en anglais)
- Rapport du Directeur général
au Comité monétaire et financier international sur le programme
de politique générale du FMI (en anglais)
- Communiqué du Comité
monétaire et financier international du Conseil des gouverneurs du
Fonds monétaire international
- Communiqué du Comité
du développement international, Assemblée annuelle 2005
(en anglais)
- Policy Support and Signaling
in Low-Income Countries, préparé par le Département
de l'élaboration et de l'examen des politiques en consultation avec
d'autres départements (en anglais)
- Heavily Indebted Poor Countries
(HIPC) Initiative—Status of Implementation, préparé
par les services du FMI et de la Banque mondiale (en anglais)
- Review of PRGF-HIPC Financing,
the Adequacy of the Reserve Account of the PRGF Trust, and Subsidization of
Emergency Assistance, préparé par le Département
des finances, en consultation avec le Département juridique et le Département
de l'élaboration et de l'examen des politiques (en anglais)
- The Macroeconomics of Managing
Increased Aid Inflows-Experiences of Low-Income Countries and Policy implications,
préparé par le Département de l'élaboration et
de l'examen des politiques en consultation avec le Département géographique,
le Département des finances publiques, le Département des systèmes
monétaires et financiers et le Département des études
(en anglais)
- Programme
de Doha pour le développement et aide à la facilitation des
échanges, préparé par les services du FMI et de la
Banque mondiale
- Can PRGF Policy Levers Improve
Institutions and Lead to Sustained Growth? Préparé par le
Département des études, en consultation avec d'autres départements
(en anglais)
- Mise en oeuvre des programmes
sans financement, préparé par le Département de l'élaboration
et de l'examen des politiques et le Département juridique (en anglais)
- Review of the Fund's
Transparency Policy, préparé par le Département de
l'élaboration et de l'examen des politiques (en anglais)
- L'allégement
de la dette peut-il doper la croissance des pauvres? par Benedict J. Clements,
Rina Bhattacharya et Toan Quoc Nguyen, Dossiers économiques, no
34
- On Target? The International
Experience with Achieving Inflation Targets, par Scott Roger et Mark R.
Stone, Département des systèmes monétaires et financiers,
document de travail no 05/163 (en anglais)
- Finance in Lower Income
Countries: An Empirical Exploration, par Enrica Detragiache, Poonam Gupta
et Thierry Tressel, Département des études, document de travail
no 05/167 (en anglais)
- Sustaining Growth Accelerations
and Pro-Poor Growth in Africa, par Catherine A. Pattillo, Sanjeev Gupta
et Kevin Joseph Carey, Département Afrique, document de travail no
05/195 (en anglais)
- Financial De-Dollarization:
Is It for Real? par Alain Ize et Eduardo Levy Yeyati, Département
des systèmes monétaires et financiers, document de travail no
05/18 (en anglais)
- Pity the Finance Minister:
Issues in Managing a Substantial Scaling-Up of Aid Flows, par Peter S.
Heller, Département des finances publiques, document de travail no
05/180 (en anglais)
- The Macroeconomic Challenges
of Scaling Up Aid to Africa, par Sanjeev Gupta, Robert Powell et Yongzheng
Yang, Département Afrique, document de travail no 05/179
(en anglais)
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