Le conseil d’administration du FMI approuve un nouvel accord au titre de la facilité élargie de crédit en faveur du Tchad

le 22 décembre 2021

  • Le conseil d’administration du FMI a approuvé un nouvel accord sur 36 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant de 392,56 millions de DTS (environ 570,75 millions de dollars ou 280 % de la quote-part du Tchad). La décision du conseil d’administration permettra de décaisser immédiatement 56,08 millions de DTS.
  • L’effet conjugué des chocs provoqués par la pandémie de COVID-19, la volatilité des cours du pétrole, la montée de l’insécurité, le changement climatique et la menace d’une crise alimentaire a placé l’économie déjà vulnérable du Tchad sous haute tension.
  • Le Tchad est le premier pays à solliciter un traitement de dette au titre du cadre commun du G20 au-delà de l’ISSD. Il est capital de parvenir à des accords de restructuration avec les principaux créanciers officiels et privés d’ici à fin mars 2022 pour lancer le nouvel accord au titre de la FEC sur de bonnes bases.

Washington, DC: Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un nouvel accord sur 36 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant de 392,56 millions de DTS (environ 570,75 millions de dollars ou 280 % de la quote-part du Tchad) afin de répondre aux importants besoins de financement de la balance des paiements et du budget du Tchad, notamment en attirant le soutien financier de donateurs officiels.

À long terme, les mesures prises dans le cadre du programme appuyé par la FEC contribueront à placer l’économie tchadienne sur une trajectoire équilibrée et viable qui permettra au pays de réaliser une croissance à la fois verte et inclusive, et de réduire la pauvreté. Elles iront également dans le sens des initiatives régionales visant à rétablir et à préserver la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). La décision du conseil d’administration permettra de décaisser immédiatement 56,08 millions de DTS (environ 78,28 millions de dollars).

À l’issue des délibérations du conseil d’administration, M. Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante :

« L’effet conjugué des chocs provoqués par la pandémie de COVID-19, la volatilité des cours du pétrole, la montée de l’insécurité et la menace d’une crise alimentaire entraînée par le changement climatique a placé l’économie déjà vulnérable du Tchad sous haute tension. Les perspectives macroéconomiques se sont encore détériorées, les faiblesses du pays sur ce plan étant plus marquées que prévu et ses besoins de liquidité se faisant plus pressants. Par conséquent, la dette publique du Tchad n’est plus viable.

« L’économie tchadienne reste confrontée à des problématiques considérables sur le plan social et humanitaire, notamment l’augmentation attendue de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté, entraînée par des coupes dans des dépenses prioritaires et une pluviosité défavorable. De surcroît, la situation humanitaire est aggravée par l’augmentation du nombre de réfugiés fuyant des conflits sociaux dans les pays voisins.

« Le programme des autorités, appuyé par un nouvel accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit, vise à résoudre ces problèmes en aidant l’économie à se relever de la pandémie, en participant à la réduction de la pauvreté, en contribuant à l’avancement du train de réformes structurelles et en rétablissant la viabilité de la dette.

« Le rétablissement de la viabilité de la dette repose sur une stratégie en trois volets étayée par un programme de rééquilibrage des finances publiques, une aide substantielle de la part des donateurs et une profonde restructuration de la dette au titre du cadre commun du G20. Sur ce dernier point, il sera capital de conclure dans les meilleurs délais un accord de renégociation de la dette avec tous les créanciers. L’opération de désendettement doit s’accompagner d’un rééquilibrage des finances publiques favorable à la croissance fondé sur un bon dosage entre accroissement des recettes et rationalisation des dépenses.

« L’adoption rapide de réformes structurelles reste essentielle afin de soutenir une croissance verte et inclusive, et la réduction de la pauvreté. À cet égard, les réformes doivent viser à améliorer le climat des affaires, à renforcer la gouvernance et lutter contre la corruption, à accroître les recettes et à améliorer la gestion des finances publiques. Il sera également nécessaire de prendre des mesures pour corriger les faiblesses du secteur bancaire et promouvoir l’inclusion financière. »

Département de la communication du FMI
RELATIONS AVEC LES MÉDIAS

ATTACHÉ DE PRESSE: Meera Louis

TÉLÉPHONE:+1 202 623-7100COURRIEL: MEDIA@IMF.org